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Comme on est bien chez soi!

Coucou l’internet !

Allez ! Aujourd’hui je te raconte encore un peu ma vie post-op’, mais après c’est fini… Promis !

« Elle est bien mignonne celle-là, mais elle va quand même pas nous raconter ses souffrances pendant cent sept ans, on veut de la joie, de la vie, du funky »

J’ai dit « promis » je peux ajouter « juré et craché » si tu veux.

Bon… Revenons-en à mes douleurs…

Je suis rentrée chez moi hier après avoir gravement filouter mon bon docteur Glahoui (c’est pas son vrai nom mais c’est pas loin, j’vous jure !) qui voulait que je reste encore un jour de plus. Comment j’ai fait ? Une bonne douche, un coup de blush et d’anti-cerne, un brin de mascara, des yeux de chat potté (tu vois de quoi je parle ?) et un « Promis je serai sage et en plus j’habite pas loin, si il y a un problème, promis, je reviens en courant… »… Et voilà !  Me voilà de retour à la maison. Sans voisine qui ronfle. Sans infirmières qui passent toutes les heures. Avec ma famille et surtout avec ma fille.

La pauvre est venue me voir à l’hôpital le soir après l’opération et, le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne lui a pas plu de voir sa maman comme ça, allongée, perfusée et palotte. « Viens papa on ‘entre à la maison, on laisse maman do’mir, allez viens papa ! » Elle a tiré sur la manche de son père et, cinq minutes plus tard ils étaient partis. Ca m’a chamboulé. Je suis une warrior quand il s’agit de partir au bloc, mais quand il faut affronter le regard de ma fille, je suis une poule mouillée. J’ai pleuré… et quand on vient d’avoir une cœlioscopie… sangloter ça fait mal.

Bon c’est fini tout ça maintenant. On s’est retrouvée. On s’est fait plein de bisous et de câlins. Je suis sûre que ça fait guérir plus vite les câlins. Et je crois que je vais en avoir besoin de beaucoup… Parce que mes épaules me torturent dès que je me redresse un peu… Je t’ai déjà parlé du fait que, bizarrement, quand tu te fais opérer de l’utérus tu douilles sous les omoplates… Et ça ne peut aller mieux que si tu « évacue les bulles » (si tu prout quoi !)… Oui, la nature est chelou parfois…

Que te dire d’autre ? Ah ouiii ! J’ai une femme de ménage, pour la première fois de ma vie et c’est géniiiale ! Ma mutuelle m’a gentiment envoyée un petit rappel de cette prestation avec la prise en charge hospitalière… Vous êtes trop bon ! D’autant que – petit aparté- j’ai la mutuelle la moins chère du marché. Celle qui ne couvre que les hospitalisations (les autres ne trouvaient pas leurs places dans mon budget serré-serré). Autant vous le dire tout de suite J’adôôre avoir une femme de ménage ! J’aurais dû naître riche, c’est sûr !

Donc entre les pets libérateurs des épaules, la femme de ménage, les piqures de Lovenox dans le gras du bide (je ressemblerai bientôt à un schtroumpf à cause des bleus) et les siestes, je prends cinq minutes pour te raconter ma vie d’éclopée une dernière fois.

Voilà. D’ici quelques jours il n’y paraîtra plus. Seulement 3 petites cicatrices sur le bas –ventre et un nombril un peu déformé… Pas de quoi fouetter un chat finalement.

Des nouvelles

Coucou l’internet !

Aujourd’hui on parle Hôpitaux et cœlio aujourd’hui  je te raconte mon opération… Au fait je vais bien ! Je suis un peu dans le pâté pour tout te dire… mais bon, ça va passer….

Alors… commençons par le commencement.

Je suis arrivée hier au pôle chirurgie du ventre et de la zezette de l’hôpital d’Albertville, toute pimpante et presque enjouée à l’idée de passer une nuit de repos absolue, toute seule…

Toute seule ? Noooonnn…  Quelle chance ! Une chambre double ! Bonjour madame, pas de réponse…Ah vous ne parlez pas le français… J’avais pas trop envie de papoter de toute façon. Mais bon, un petit sourire n’a jamais fait de mal… Ok, la pauvresse vient de se faire opérer et a l’air de pas mal déguster… Elle gémie d’ailleurs régulièrement pour bien le faire comprendre (vas-y mais souffre en silence… flutain ! C’est pas joli-joli mais j’avoue que je l’ai pensé… Ouh la vilaine !)

Bref, je m’installe, sort le bouquin que m’a fait livrer ma Môman (la vie secrète d’une mère indigne. De la grande littérature ! Si il est bien je t’en reparlerai), je vais enfin pouvoir lire… A non… C’est l’heure du savonnage et du lavement… Nonn je ne me suis pas lavée deux fois. Le lavement c’est…. Mmmh, c’est moment sympa et convivial que tout le monde rêve d’exécuter, un jour, par terre dans une salle de bain d’hôpital, avec une coloc’ portugaise pas souriante à côté. C’est merveilleux !

Après m’être acquittée de cette tâche particulièrement plaisante, je vais enfin pouvoir lire pépouse… C’est sans compter sur ma nouvelle amie qui s’est endormie et ronfle comme un cachalot… Je bénie le dieu qui a inventé les boules Quiès… Merci !

Bon résultat, je suis nase et déconcentrée… Je n’ai lu que 37 pauvres pages. Il est temps de dormir bercée par la douce musique gutturale de ma voisine et ponctuée par le passage des infirmières venues vérifier son état… Une bonne nuit de sommeil, donc.

Ce matin, doux réveil à 6h30 (je dormirai sous anesthésie, tant pis). Une petite douche à l’antiseptique plus tard je revêts mes plus beaux atours (culotte jetable, bas de contention et blouse à motif ouverte dans le dos… le top du chic !) et me voilà prête pour aller danser au bloc.

On me descend, me prépare, m’installe, me perfuse. C’est l’heure de faire un gros dodo. Avant de m’endormir je me concentre très fort sur l’image de ma fille qui joue sur une plage ensoleillée, peau dorée, seau et pelle à la main. Fait de beau rêve !

Et voilà. C’est fini. Tout va bien je suis juste extra fatiguée et affamée ! C’est ce qui arrive quand on a rien mangé d’autre qu’un bout de repas délicieux (arrête de mentir Mathilde !) dégueu’  depuis 17h50 (oui, oui tu as bien lu… 17h50 c’est l’heure du repas, pas du goûter !).

Une grosse sieste plus tard me voilà déjà entrain d’écrire… Allongée complètement pour ne pas avoir mal aux épaules… Oui, c’est bizarre mais la cœlioscopie de la founette ça fait mal derrière les omoplates… douleur déplacée qu’ils disent. Je tape avec un doigt et je vois à peine les touches de l’ordinateur incliné au dessus de moi, mais ce n’est pas grave. Ca prendra le temps que ça prendra mais j’ai besoin de te raconter ma vie et mon endométriose. Je crois que je l’ai attrapé pour de bon le virus du blog …

A bientôt, petit internet, pour de nouvelles aventures dans mon univers  et glamour…

A toi ma fille…

Comme tu le sais, j’ai besoin d’être opérée de nouveau afin de pouvoir tenter une nouvelle FIV.

Je n’ai pas particulièrement peur de cette opération mais, sait-on jamais… J’ai décidé d’écrire une lettre à ma fille, au cas où je ne me réveillais pas…

Je sais que c’est très peu probable, c’est juste une cœlioscopie… mais si ça arrivait je voudrais que ma fille sache que je l’aime et que je l’aimerai toujours.

Alors, aujourd’hui je partage avec toi la petite lettre que je lui ai écrite.

“Ma petite Lucie-loup, ma puce, ma loutre,

Si tu lis un jour cette lettre c’est que je ne suis plus là.

Sache que je serai toujours avec toi, où que tu sois, quoi que tu fasses.

Que je t’aimerai toujours, où que tu sois, quoi que tu fasses.

Je serai toujours fière de toi, où que tu sois, quoi que tu fasses.

Sache que tu peux compter sur ta famille. C’est un pilier solide.

Je sais que ton père peut être un ours parfois mais sache qu’il t’a aimé dès le premier jour, et que, même si il ne le dit pas, je sais qu’il t’aime, où que tu sois, quoi que tu fasses.

Prends soin de toi.

Respecte-toi.

Fait ce que tu aimes.

Vit comme tu l’entends.

Ta maman qui t’aime.”

L’épopée des findus

Coucou mon petit internet préféré !

Aujourd’hui j’ai décidé de te raconter une odyssée. Aujourd’hui j’ai décidé de te raconter mon aventure embryonnesque.

Il y a quelque jours l’homme et moi avons entrepris d’aller chercher nos enfants-pas-nés que nous avions eu la bonne idée de laisser en garde prolongée à Lille (je vous en parlais récemment ici). Tout ça dans le but de mettre en route un autre z’enfant… Bah oui on doit être maso, kiffer ne pas dormir, changer des couches, suinter du lait etc.

Sauf que dans mon cas faire un bébé c’est pas tout à fait aussi facile que pour la majorité des gens (à savoir faire l’amour tranquilou et attendre que ça vienne. ndlr). Non! Pour moi faire un enfant ça signifie aller-retour à l’hôpital, piqûres, dédales administratifs et incertitudes…

Et encore ! J’ai eu de la chance ! Bon ok pas complètement sinon j’aurais employé la méthode de fabrication traditionnelle que j’évoque plus haut (et qui me semble être bien plus fun). Mais disons que, dans mon malheur, j’ai eu vachement de pot. Il suffit d’aller faire un tour sur les blogs et les forums parlant de PMA pour s’en rendre compte.

Quand on m’a diagnostiqué mon infertilité sévère et pas sympa (due à mon endométriose… la pioute!) j’ai mis à peine deux ans à fabriquer Pucette… et ses 7 frères et sœurs congelés au stade de 4 petites cellules (il paraît qu’on a fait une belle cohorte… la classe non ?).

On aurait pu croire que, pour la deuxième fois, ça aurait été plus facile… on aurait aussi pu croire au père Noël. Mais non. C’est pas plus simple… Bien au contraire ! D’abord parce qu’il faut aller chercher nos petit findus (nos poissons pas nés congelés. merci Sam pour le jeu de mot^^).

Et c’est ce que je vais vous raconter aujourd’hui (désolé pour la looongue introduction)

Alors voilà. Quand on veut récupérer ses embryons il faut aller les chercher. C’est pas comme quand on a besoin d’un rein… là, on t’envoie pas le récupérer à Bab-el-Oued. Bon… soit, me diras –tu, c’est normal. On veut un enfant, on peut quand même se bouger un peu et se payer un aller-retour à l’autre bout de la France… oui. Mais il faut aussi se transformer en agent de liaison entre l’hôpital qui a les embryons et celui qui les accueille… Ca donne à peu près ça :

« Allo Lille, vous avez eu l’autorisation de Grenoble ? ah non ? Bon bah je les appelle alors ? »

« Allo Grenoble, vous n’avez pas envoyé l’autorisation à Lille. Ahhh il manque un papier. Il faut que j’appelle Lille ? euh… OK ? »

« Allo Lille ? … »

Bref c’est long, c’est chiant.

Mais c’est pas tout. Il faut aussi organiser le voyage en tenant compte de certains facteurs.

  •     L’enfant préexistant, déjà,  qui, à 2 ans, n’est pas encore capable de se garder toute seule (nan mais j’vous jure, on est pas aidé !) et faire 2 jours de voiture avec Poupinette… hors de question ! C’est déjà assez stressant comme ça. Heureusement Malou est là et vient de Paris pour garder Pipounette. Merci Mamaaan (je t’aime !)

 

  •     Les impératifs  des hôpitaux qui ont la bonne idée d’avoir une amplitude horaire de moins de 8h… Oui mais Grenoble-Lille y a 8h de trajet… Aïe ! Problème ! Et ceux de la glacière qui n’a que 48h d’autonomie… ouille ! Ca se complique !

 

  •      Il faut aussi organiser le voyage, où dormir ? Chez les copains, pas chez les copains ? Ce sera à l’hôtel. Autant transformer ces deux jours de voyage forcé en week-end en amoureux. On ira donc aussi dans notre petit resto Lillois (Au goût du jour. je vous le conseille vivement). Celui où nous avions mangé le jour de l’implantation de notre premier bébé FIV. J’ai nommé Bébou. Je ne suis pas superstitieuse mais j’aime penser que ça nous a porté chance !

Bon une fois que le programme est enfin organisé, tout est prêt, y a plus qu’à.

Le jour J, il est 6h45. On entre dans la voiture. Je mets la clef dans le contact. Rien. Plus de batteries. Panique !

Heureusement  20 minutes plus tard le dépanneur-sauveur arrive. On peut partir. Nous n’aurons même pas de retard. Le reste de notre loooong road trip se déroule sans encombre ouf.

Au final nous avons décidé de ne retenir que le positif de ce voyage. Un super resto avec une nuit en amoureux sans réveil à 3h du mat’ et une route extra silencieuse malgré 7 enfants à l’arrière de la Scénic (qui l’eu cru!).

Je profite d’ailleurs de ce post pour lancer un gros BIG UP à l’unité Amandine de l’hôpital Jeanne de Flandre à Lille… Merci de votre gentillesse, de votre écoute. Merci, merci merci !

Maintenant y a plus qu’à faire le grand ménage de printemps à l’intérieur de mon utérus (opération prévue le 2 mars) et qu’à décongeler tout ça dans l’espoir que l’un d’entre eux soit assez fou fort pour s’accrocher et venir grossir les rangs de notre petite famille.

La suite au prochain numéro.

Quand la science met son grain de sel, le retour…

Voilà je suis revenue de mon périple à l’hôpital couple-enfant de Grenoble. J’ai eu le temps de digérer. C’est l’heure de te raconter ma vie cher internet.

Avant de commencer je me rends compte que j’ai oublié de préciser, dans mon dernier post, que  ma première et à ce jour seule FIV a été faite à Lille, à l’hôpital Jeanne de Flandres, dans le Nooord où je résidais. Ensuite j’ai déménagé en emportant avec moi  mes meubles,  mes affaires, mon chéri et mon gros ventre de femme enceinte, direction la Savoie… A l’arrivée il ne manquait rien, à part mes sept futurs enfants, congelés (voir ce post) 

     Notre mission, si nous l’acceptons est donc de faire rapatrier nos chers glaçons à Grenoble afin de  pouvoir tenter la réintroduction de l’un d’entre eux dans son habitat naturel (une fois préalablement décongelé ça va sans dire!)

Naïvement nous avons cru que des embryons ça se transportaient comme des organes pour un don, en mode “Grey’s anatomy”… Et bien non… Nous ce sera en mode “Bidochon” avec notre glacière sous le bras au pays de bièèèrre! Attention, hein! On aime le Nord et on y a encore plein d’amis qu’on aura plaisir à aller voir. Mais soyons honnête  c’est quand même moins sympa que de “discuter” (nom de code pour faire l’amour) au chaud dans son lit.

Ce qui est moins sympa aussi c’est de devoir repasser par la case opération car un vilain fibrome est venu s’installer dans le fond de mon utérus (en plus d’un kyste de la taille d’une clémentine). Ensuite il faudra reprendre les piquouzes, les prises de sang les échographies intrusives, les coups de téléphone entre 13h30 et 15h30 et enfin la réintroduction finale si la décongélation se passe bien.

Bref, c’est pas grand chose tout ça, mais avec une enfant de moins de 2 ans et quand on est à plus d’une heure de route de  l’hôpital où on peut “Fiver” (faire une FIV) c’est de l’organisation. Et donc c’est “une charge mentale” de plus (j’adore cette expression) et quand on est maman on s’en coltine suffisamment des “charges mentales”, pas besoin d’en rajouter.

Voilà… à bientôt pour de nouvelles aventures fivesque (relative à la FIV – ndlr)

Le jour où je suis devenue Véronique Courjault

Véronique Courjault … Ce nom ne te dit rien? Mais siiiii… l’affaire des bébés congelés.

Bah voilà moi aussi j’en ai des bébés au freezer!  Bon je sais c’est une blague de mauvais goût mais moi elle me fait rire.

Je t’ai déjà parlé de ma première FIV qui a donné lieu à la plus parfaite des créatures, j’ai nommé ma fille, Bébou. Mais ce que je ne t’ai pas dit, en revanche, c’est que  cette FIV n’a pas crée  uniquement l’embryon de “pépinette” (c’était son petit nom intra-utérin). J’ai eu la chance de produire une  fournée de  7  autres embryons qui ont été cryoconservés, c’est à dire congelés mais très très froid.

Maintenant que l’homme et moi on veut un autre enfant il suffit de choisir un de ces enfants esquimaux, de le mettre un coup au micro-onde et hop direction l’utérus pour y passer 9 mois au chaud.

Oui mais voilà quand tu fais une FIV on t’explique bien que le gentil monsieur du laboratoire il choisi le plus beau de tous tes embryons pour te l’implanter.

Alors ça veut dire quoi si tu en as produit plusieurs?

Bah je m’en vais te le dire! Ca fait qu’il reste les moins beaux, les secondes mains.

OUI! je sais! c’est idiot comme raisonnement.

Mais bon, imaginons un instant que tu avais deux embryons ex aequo, celui qui reste a un handicape de taille… il a quand même été congelé!

glacon

Du coup en m’en allant à mon rendez-vous à l’hôpital couple-enfant de Grenoble je ne peux m’empêcher d’y penser….

C’est donc l’heure de l’auto-persuasion :

” Ca va marcher, ça va marcher, ça va marcher!”  “tout ira bien, tout ira bien, tout ira bien”  On y croit! YES!”