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Let’s FIV again!

Ca y est elles sont arrivées… Les scregeugneu de ragnagna…

C’était samedi. J1 en langage PMA. “C’est le jour un, celui qu’on retieen…” (ça y est tu l’as bien dans la tête? De rien. C’est cadeau).

C’était donc samedi.. et c’était panique à bord. Où sont les ordonnances? Qu’est ce qu’il faut faire? Aaah J’comprends riien! Y a pas les posologies… Qu’est ce que je dois  faire? J’vais les appeler. Ah non s’est fermé on est samedi. Bon, du coup… J’me pique ou je me pique pas?  Ahhhhh! Au secouuuur!

Bon. On se calme et on fait le point. Qu’est ce que je sais? Meuuh je saiiiis riiiien (snif)…. J’ai même pas eu de rendez-vous à l’hôpital (snif), on m’a juste envoyé les ordonnances par la poste (re-snif).  Dans ma tête c’est le chaos. Je me dis que ça y est, c’est fichu, c’est foutu, y aura pas de transfert ce mois-ci.

Dans un ultime espoir j’envoie “tous les cris, les SOS” (encore cadeau) à ma soeur l’infirmière et à ma copi-net (et jumelle de J1) Sam parce que c’est une experte. Et, avec l’aide de Chéri-chéri (le calme dans ma tempête) j’ai décidé de ne pas me piquer. On verrait bien lundi. J’appellerai le secrétariat de PMA à 9h tapante.

Aujourd’hui, lundi, 9h pile, me voilà donc, avec mon téléphone en main, en train d’appeler la “gentille” dame du secrétariat de l’hôpital couple-enfant de Grenoble. Ca sonne occupé. Je réessaye. Occupé. Je ré-réessaye. Toujours occupé. Raaaaah! Je continue de téléphoner frénétiquement, comme ça, toutes les deux secondes et demi, pendant une demi-heure, toute en gérant Bébou comme je peux “tss, tsss, va jouer ailleurs maman passe un coup de fil important…”. Non. Maman “essaye” de passer un coup de fil et Maman est sur le point de virer hystérique à force d’appeler sans arrêt. 9h43 la tonalité d’appelle résonne enfin. J’ai été tellement surprise que j’ai failli raccrocher.

“Bonjour, secrétariat de PMA de Grenoble”. Elle aurait dit : “Bonjour centre des pompes funèbres de Grenoble” qu’elle aurait utilisé le même ton, je pense. Bref. Je ne me laisse pas désarmer et je prends ma voix la plus joviale (bien qu’un poil trop aiguë, je viens quand même de frôler la maladie mentale, j’te rappelle), je me présente et lui explique ma totale incompréhension de l’ordonnance.

Elle me coupe direct : “Tout est noté sur le papier blanc”. Quel papier blanc? Ils sont tous blancs. “Celui qui dit d’attendre les consignes par téléphone après le 9ème jour”. J’lai pas celui là. “Bah on a dû oublié de vous le mettre alors.” Quoi?! Non mais QUOUAH! Putain mais j’ai balisé comme une ouf pendant deux jours, et là, rien, pas une excuse… On a juste “oublié” de mettre un papier dans le courrier. Mais merde! J’suis pas diplômée “ès FIV” moi… J’aurais pu me tromper, me ratatiner les ovaires… ou pire! Tout ça parce qu’ils réduisent les coûts et oublient des papiers… (snif) La PMA de Lille me manque… (snif)

Bon la secrétaire me réexplique tout, avec un “entrain” qui fait chaud au coeur, non vraiment! Et m’explique qu’il va falloir que je trouve un rendez-vous pour faire une écho pelvienne samedi prochain… à Albertville. LOL! La FIV c’est un peu le koh-lanta de la prise de rendez-vous, tu vois. Si tu veux arriver à tes fins il faut ruser. Ma technique : pleurer au téléphone avec la secrétaire de l’hôpital et lui déballer toute ma vie… Ca marche! Elle m’a trouvé un rendez-vous “spécial” avec le chef du service himself.

Mission accomplie!

Alors rendez-vous bientôt, pour de nouvelles aventures Fivesque!

En attendant un GRAND merci à Sam de ma non grossesse pour sa présence.

 

L’épopée des findus

Coucou mon petit internet préféré !

Aujourd’hui j’ai décidé de te raconter une odyssée. Aujourd’hui j’ai décidé de te raconter mon aventure embryonnesque.

Il y a quelque jours l’homme et moi avons entrepris d’aller chercher nos enfants-pas-nés que nous avions eu la bonne idée de laisser en garde prolongée à Lille (je vous en parlais récemment ici). Tout ça dans le but de mettre en route un autre z’enfant… Bah oui on doit être maso, kiffer ne pas dormir, changer des couches, suinter du lait etc.

Sauf que dans mon cas faire un bébé c’est pas tout à fait aussi facile que pour la majorité des gens (à savoir faire l’amour tranquilou et attendre que ça vienne. ndlr). Non! Pour moi faire un enfant ça signifie aller-retour à l’hôpital, piqûres, dédales administratifs et incertitudes…

Et encore ! J’ai eu de la chance ! Bon ok pas complètement sinon j’aurais employé la méthode de fabrication traditionnelle que j’évoque plus haut (et qui me semble être bien plus fun). Mais disons que, dans mon malheur, j’ai eu vachement de pot. Il suffit d’aller faire un tour sur les blogs et les forums parlant de PMA pour s’en rendre compte.

Quand on m’a diagnostiqué mon infertilité sévère et pas sympa (due à mon endométriose… la pioute!) j’ai mis à peine deux ans à fabriquer Pucette… et ses 7 frères et sœurs congelés au stade de 4 petites cellules (il paraît qu’on a fait une belle cohorte… la classe non ?).

On aurait pu croire que, pour la deuxième fois, ça aurait été plus facile… on aurait aussi pu croire au père Noël. Mais non. C’est pas plus simple… Bien au contraire ! D’abord parce qu’il faut aller chercher nos petit findus (nos poissons pas nés congelés. merci Sam pour le jeu de mot^^).

Et c’est ce que je vais vous raconter aujourd’hui (désolé pour la looongue introduction)

Alors voilà. Quand on veut récupérer ses embryons il faut aller les chercher. C’est pas comme quand on a besoin d’un rein… là, on t’envoie pas le récupérer à Bab-el-Oued. Bon… soit, me diras –tu, c’est normal. On veut un enfant, on peut quand même se bouger un peu et se payer un aller-retour à l’autre bout de la France… oui. Mais il faut aussi se transformer en agent de liaison entre l’hôpital qui a les embryons et celui qui les accueille… Ca donne à peu près ça :

« Allo Lille, vous avez eu l’autorisation de Grenoble ? ah non ? Bon bah je les appelle alors ? »

« Allo Grenoble, vous n’avez pas envoyé l’autorisation à Lille. Ahhh il manque un papier. Il faut que j’appelle Lille ? euh… OK ? »

« Allo Lille ? … »

Bref c’est long, c’est chiant.

Mais c’est pas tout. Il faut aussi organiser le voyage en tenant compte de certains facteurs.

  •     L’enfant préexistant, déjà,  qui, à 2 ans, n’est pas encore capable de se garder toute seule (nan mais j’vous jure, on est pas aidé !) et faire 2 jours de voiture avec Poupinette… hors de question ! C’est déjà assez stressant comme ça. Heureusement Malou est là et vient de Paris pour garder Pipounette. Merci Mamaaan (je t’aime !)

 

  •     Les impératifs  des hôpitaux qui ont la bonne idée d’avoir une amplitude horaire de moins de 8h… Oui mais Grenoble-Lille y a 8h de trajet… Aïe ! Problème ! Et ceux de la glacière qui n’a que 48h d’autonomie… ouille ! Ca se complique !

 

  •      Il faut aussi organiser le voyage, où dormir ? Chez les copains, pas chez les copains ? Ce sera à l’hôtel. Autant transformer ces deux jours de voyage forcé en week-end en amoureux. On ira donc aussi dans notre petit resto Lillois (Au goût du jour. je vous le conseille vivement). Celui où nous avions mangé le jour de l’implantation de notre premier bébé FIV. J’ai nommé Bébou. Je ne suis pas superstitieuse mais j’aime penser que ça nous a porté chance !

Bon une fois que le programme est enfin organisé, tout est prêt, y a plus qu’à.

Le jour J, il est 6h45. On entre dans la voiture. Je mets la clef dans le contact. Rien. Plus de batteries. Panique !

Heureusement  20 minutes plus tard le dépanneur-sauveur arrive. On peut partir. Nous n’aurons même pas de retard. Le reste de notre loooong road trip se déroule sans encombre ouf.

Au final nous avons décidé de ne retenir que le positif de ce voyage. Un super resto avec une nuit en amoureux sans réveil à 3h du mat’ et une route extra silencieuse malgré 7 enfants à l’arrière de la Scénic (qui l’eu cru!).

Je profite d’ailleurs de ce post pour lancer un gros BIG UP à l’unité Amandine de l’hôpital Jeanne de Flandre à Lille… Merci de votre gentillesse, de votre écoute. Merci, merci merci !

Maintenant y a plus qu’à faire le grand ménage de printemps à l’intérieur de mon utérus (opération prévue le 2 mars) et qu’à décongeler tout ça dans l’espoir que l’un d’entre eux soit assez fou fort pour s’accrocher et venir grossir les rangs de notre petite famille.

La suite au prochain numéro.