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Paye ton endométriose

Salut l’internet!

Si tu me suis un peu tu sais que je suis atteinte d’une sal…prie de maladie, j’ai nommé l’endométriose.

Je ne suis pas la seule, loin de là, puisqu’on considère qu’une femme sur dix en est atteinte… Eh ouai c’est pas rien ça ma p’tite dame! Et pourtant on ne sait toujours pas comment cette maladie arrive et encore moins comment la faire repartir. C’est dire si la recherche est active sur le sujet. Bref.

Bon… Si tu as des tendances hypocondriaques, je te rassure. On ne meurt pas de l’endométriose. Non. On en souffre juste. Chouette!

Alors… Pour te rassurer (ou pas) voici les symptômes de cette chère endometriosis :

  • Règles douloureuses (on devrait plutôt dire extra-douloureuse… genre à tomber dans les pommes, à vomir, à se vider de partout. La joie quoi!)
  • Des rapports sexuels douloureux (Bonheur!)
  • Des douleurs quand tu urines ou que tu vas à la selle (pas celle du cheval, hein!)
  • Des douleurs pelvienne (autour de la chatte – traduction)
  • Bref, des douleurs merdiques

Mais qu’est ce que ça fait en vrai? Bah en vrai l’endométriose c’est quand ton endomètre a décidé de venir foutre le bordoule dans ton vagin (et autour) au lieu de descendre bien gentiment pendant les règles. Et ça donne ça :

  • Des nodules simples (c’est des petits lésions)
  • Des kystes ( c’est des grosses boules sur tes ovaires alors que c’est même pas Noël)
  • Des adhérences (ça c’est quand tes organes ont décidés de se faire des bisous et qu’ils sont restés collés, comme avec un appareil dentaire… Tu vois)
  • Des nodules compliqués (qui vont se mettre à des endroits pas possible)

Il existe 5 stades pour qualifier une endométriose. Ca va du stade 1 (minime) : pas trop grave, la plupart des femmes ne seraient d’ailleurs jamais diagnostiquées; au stade 5 (extensive) : là c’est la merde! Infertilité sévère, douleurs quotidiennes, chirurgie et touti quanti.

Pour info je suis au “stade 4 avec atteinte sévère et profonde” ce qui entraîne une “infertilité sévère” (elle aussi! Dites-dons, z’êtes pas sympa là!).

Bon tout ça pour dire que c’est vraiment une maladie de M E R D E et que ce serait bien sympa que nos chercheurs se penchent un peu là dessus tu ne croies pas?

Nan parce que je veux pas faire ma parano mais j’imagine bien que si un homme sur dix avaient des douleurs à tomber par terre tous les mois à leur endroit le plus sensible ET que ça les rendait généralement stériles… On aurait lancé la recherche depuis belle lurette !

Comme on est bien chez soi!

Coucou l’internet !

Allez ! Aujourd’hui je te raconte encore un peu ma vie post-op’, mais après c’est fini… Promis !

« Elle est bien mignonne celle-là, mais elle va quand même pas nous raconter ses souffrances pendant cent sept ans, on veut de la joie, de la vie, du funky »

J’ai dit « promis » je peux ajouter « juré et craché » si tu veux.

Bon… Revenons-en à mes douleurs…

Je suis rentrée chez moi hier après avoir gravement filouter mon bon docteur Glahoui (c’est pas son vrai nom mais c’est pas loin, j’vous jure !) qui voulait que je reste encore un jour de plus. Comment j’ai fait ? Une bonne douche, un coup de blush et d’anti-cerne, un brin de mascara, des yeux de chat potté (tu vois de quoi je parle ?) et un « Promis je serai sage et en plus j’habite pas loin, si il y a un problème, promis, je reviens en courant… »… Et voilà !  Me voilà de retour à la maison. Sans voisine qui ronfle. Sans infirmières qui passent toutes les heures. Avec ma famille et surtout avec ma fille.

La pauvre est venue me voir à l’hôpital le soir après l’opération et, le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne lui a pas plu de voir sa maman comme ça, allongée, perfusée et palotte. « Viens papa on ‘entre à la maison, on laisse maman do’mir, allez viens papa ! » Elle a tiré sur la manche de son père et, cinq minutes plus tard ils étaient partis. Ca m’a chamboulé. Je suis une warrior quand il s’agit de partir au bloc, mais quand il faut affronter le regard de ma fille, je suis une poule mouillée. J’ai pleuré… et quand on vient d’avoir une cœlioscopie… sangloter ça fait mal.

Bon c’est fini tout ça maintenant. On s’est retrouvée. On s’est fait plein de bisous et de câlins. Je suis sûre que ça fait guérir plus vite les câlins. Et je crois que je vais en avoir besoin de beaucoup… Parce que mes épaules me torturent dès que je me redresse un peu… Je t’ai déjà parlé du fait que, bizarrement, quand tu te fais opérer de l’utérus tu douilles sous les omoplates… Et ça ne peut aller mieux que si tu « évacue les bulles » (si tu prout quoi !)… Oui, la nature est chelou parfois…

Que te dire d’autre ? Ah ouiii ! J’ai une femme de ménage, pour la première fois de ma vie et c’est géniiiale ! Ma mutuelle m’a gentiment envoyée un petit rappel de cette prestation avec la prise en charge hospitalière… Vous êtes trop bon ! D’autant que – petit aparté- j’ai la mutuelle la moins chère du marché. Celle qui ne couvre que les hospitalisations (les autres ne trouvaient pas leurs places dans mon budget serré-serré). Autant vous le dire tout de suite J’adôôre avoir une femme de ménage ! J’aurais dû naître riche, c’est sûr !

Donc entre les pets libérateurs des épaules, la femme de ménage, les piqures de Lovenox dans le gras du bide (je ressemblerai bientôt à un schtroumpf à cause des bleus) et les siestes, je prends cinq minutes pour te raconter ma vie d’éclopée une dernière fois.

Voilà. D’ici quelques jours il n’y paraîtra plus. Seulement 3 petites cicatrices sur le bas –ventre et un nombril un peu déformé… Pas de quoi fouetter un chat finalement.