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Une déco de chambre cheap & choux

chambre Lucie

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1 : Une jolie guirlande lumineuse faite avec des papiers de cuisson pour muffins. C’est un cadeau. J’ai eu plein de cadeaux home-made pour la naissance de Pépinette et je trouve ça trop chouette! C’est agréable de savoir que quelqu’un a passé du temps pour te fabriquer quelque chose de personel.

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2 : Ma technique tableau gratos : imprimer une belle illustration et la coller sur le couvercle d’une boîte en carton, de loin ça fait comme le caneva d’une toile

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3 : La boîte “tête de légo” 10,90€ (c’est un cadeau et je l’adôore!)

4 : Le boulier et d’autres jeux en bois viennent d’Emmaüs, de brocantes etc. Il suffit ensuite de les laver un coup et ils sont nickel et vintage… pour presque rien.

 

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5 : Une petite plaque avec le prénom de ma fille que j’ai faite en pâte fimo et peinte. La house de couette en dessous vient de Liddl (Et oui!! c’est en mode cheap, j’avais prévenu!)

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6 : Un “porte pyjama” et nécessaire au change acheté 5€ chez Emmaüs et repeint avec des petits poids. Les paniers en plastique viennent de la foir’fouille 0,50€ chacun environ.

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7 : Quand on a acheté cet ensemble il y avait des nounours gravés sur la tête de lit et sur le dessus de la table à langer. Je les ai caché avec des petits nuages en tissus et carton.

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On peut réutiliser la peau de mouton de bébé pour en faire un dessus de lit ou une descente de lit.

Il y a 3 jours, Lucie est passée dans le lit de grand. Du coup on a transformé sont petit lit à barreau en un canapé pour y lire des histoires du soir.

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Tiens voilà du sein!

Aujourd’hui attention on va parler nichon et succion. Aujourd’hui j’ose te parler de l’allaitement.

allaitement

Avant de commencer je vais tout de suite mettre les choses au clair. Je ne suis ni pro-allaitement ni contre. En faite je rejette tout extrémisme sur le sujet. Je pense que chaque femme doit faire son choix en son âme et conscience en fonction de qui elle est, de sa situation, de ses envies, etc.
Donc quoi que vous ayez choisi : respect! Bon soyons honnête, j’ai quand même du mal avec l’idée que l’on puisse allaiter son enfant jusqu’à 4 ans et plus… Mais bon.. si y en a qui kiffe tant mieux (et tant pis si le gamin doit passer le reste de sa vie en psychanalyse après… oups! j’avais dit respect!)
Maintenant je vais vous parler de mon expérience. J’ai allaité ma fille à mon corps défendant jusqu’à ses 3 mois et ma reprise du boulot. Après c’était vraiment trop dur (en plus je n’avais plus de lait), il fallait s’arrêter.
Je peux le dire : n’ai pas aimé allaiter. Pourquoi l’ai-je fais du coup? me direz-vous. J’ai donné mon sein à ma fille à cause d’une possible allergie à la protéine du lait de vache (finalement elle n’est même pas intolérante, la chamelle!) et qu’il y avait de gros risque qu’elle développe un PU…rée d’eczéma, comme sa mère (pour l’instant elle semble avoir hérité de la couenne de son paternel… tant mieux pour elle!).
Alooors qu’est ce que je n’ai pas aimé dans l’allaitement? Euh… presque tout en fait (j’entends déjà la Leche League me conspuer… bouuuuhhhh)
Donc faisons une liste :
1- Ça fait mal! Ouiii je sais il y a certaines connasses femmes à qui ça procure du plaisir. Vu mon vécu j’ai tendance à me dire qu’elles doivent avoir un penchant pour le masochisme… Mais gardons l’esprit ouvert. On est pas toutes faites pareil et c’est peut être moi qui suis chochotte. Personnellement à chaque tété j’avais l’impression qu’on me mettait le sein dans une pince crocodile. Et, entre chacune de ses tortures moyenâgeuses, ça continu de piquer dès que tu as une montée de lait. Et si en plus tu oubli d’alterner sein gauche et sein droit (et je t’assure qu’avec la fatigue du premier mois ça arrive souvent), gare aux engorgements… Aïe!
2- Tiens les montées de laits, justement, parlons-en! L’idée c’est que, dès que ton enfant pleure, ton corps se met en mode lactation… Super! Voilà tes nichons qui se transforment en fontaine! Ce qui est merveilleux c’est que ça marche aussi avec les enfants des autres. Genre t’es au supermarché, un mioche fait une colère dans le rayon d’à côté et tes seins se mettent à couler… Chouette! Heureusement, t’es une fille organisée et t’as mis des coussinets d’allaitement (en gros c’est des serviettes hygiéniques pour sein, chic!). Mais tes zboubs ne s’arrêtent pas là pour t’emmerder, non… ils coulent aussi quand tu es excitée… et souvent, à ce moment là t’es en tenue d’Eve et donc, des coussinets d’allaitement, y en a pas. Tu le vois le glamour là?!
3- Le lait ça pue! Bah oui, et ça personne ne te le dit! Bon, en fait ça pue pas tout le temps, ça dépend juste de ce que tu manges. Et moi j’avoue qu’après la grossesse j’étais en manque de fromage et de charcuterie… Du coup mon lait sentait le Beaufort! Pas glop.
4- Tu peux pas prendre l’apéro. Ca fait déjà 9 mois que t’es sobre et là t’as même pas le droit à une petite coupe de champ’ pour fêter ça. Dur!
5- Tu n’a absolument aucune idée de la quantité qu’avale ton rejeton. Du coup, si il pleure après, tu te demande toujours si tu produisais assez à manger
6- Tu es obligée d’être tout le temps avec ton bébé, au cas où il aurait faim. Ce qui fait que la nuit c’est pour qui? C’est pour bibi! Et on me pourra me dire ce qu’on veut quand tu nichonnes c’est impossible de réellement déléguer. Alors quand ta fille est une goulue comme la mienne et qu’elle réclame la bouffe toutes les deux heures, t’as franchement l’impression d’être devenue une station service 24/24.
7- Ce qui m’emmène à la fatiiigue! Produire du lait ça te pompe une énergie de dingue!
Bon ça y est je crois que j’ai fais le tour des trucs vraiment pourris. Je parle toujours en mon nom, hein! Je sais que certaines femmes ne voient pas du tout les choses comme moi, et tant mieux. Il faut de tout pour faire un monde, n’est ce pas!
Maintenant passons aux points positifs de l’allaitement :
1- C’est gratos! Vu le prix de certains laits (surtout les laits spéciaux) c’est pas rien comme avantage!
2- C’est toujours prêt et à bonne température. Du coup tu peux aller partout sans avoir l’impression de partir en rando pour 1 semaine. Bon… C’est pas toujours évident de donner le sein partout et en tous lieux. Tout dépend de ton degré de puditude (si si ça se dit) et de ta dextérité. Il y a deux jours j’ai vu une meuf donner le sein dans un magasin de bricolage tout en marchant et en regardant des clefs à molettes. Chapeau M’dame! Je crois d’ailleurs que c’est ça qui m’a donné envie de vous parler d’allaitement sur le blog.
3- Ça fait maigrir plus vite. Sauf si comme moi tu te gaves d’Ovomaltine et de bière sans alcool pour faire monter le lait. J’ai pris 4 kg en 3 mois. Bon… si je suis tout à fait honnête avec moi (et avec vous) c’est peut être aussi la faute à la charcut’ et au Beaufort.
4- C’est l’aliment le plus adapté à ton enfant, y a pas à tortiller du cul. C’est sûr! Après… quand tu donnes du lait en poudre à ton môme tu l’empoisonnes pas non plus, faut pas pousser.
5- On a un lien privilégié avec son enfant… En vrai il a son nez dans tes aisselles. Oui mais c’est l’odeur de sa môman donc ça passe.
Voilà voilà! Tout ça pour dire qu’alors que je ne suis pas sûr de recommencer l’allaitement si par bonheur la FIV2-le-retour veut bien fonctionner (je ne suis pas sûre non plus de ne pas le refaire, au moins un peu, à cause de l’équité avec louloutte première, tu vois?!).

Dans ta jauge!

     Pour expliquer ma fatigue et mon comportement “légèrement” soupe au lait à Chéri-chéri j’ai récemment imaginé une métaphore qu’il pourrait comprendre.

Bon….  Imagine une jauge en toi, comme dans un jeu vidéo (le jeu vidéo, ça parle à chéri-chéri). Ça y est tu la vois? Cette  jauge c’est ton énergie, ta vie, ta puissance, ta santé mentale, tout ça à la fois.  Quand il t’arrive une merde, tu perds des points de vie. Plus l’emmerdement est conséquent plus la jauge baisse. Je ne parle même pas de gros pépins. La vie de tous les jours est  pleine de petites contrariétés. Pour te recharger en énergie vitale il faut engranger des petits plaisirs (genre manger un carré de chocolat, sentir le soleil chauffer sa peau, recevoir un mot doux, un câlin etc.), mais surtout, SURTOUT! Il faut dormiir!

En générale les choses s’équilibrent plutôt pas mal et la jauge reste dans le vert. Sauf que, quand tu as un enfant tu pars avec déficit de points. Pourquoi?

Bahh d’abord parce que tu viens de passer 9 mois en mode  baleine. Du coup ça fait un certain temps que tu as du mal à  dormir. Parce que,  quand tu es allongée sur le dos, ton ventre t’écrase, va essayer de respirer avec l’équivalent d’un pack de lait sur le bide! Lorsque tu es   sur le côté, c’est pas mieux, ton ventre tombe et t’as peur qu’il se décroche. Et dormir    sur le ventre c’est même pas la peine d’y penser….   Du coup, c’est juste un tout petit peu dur de te reposer vraiment (et j’imagine même pas ce que c’est quand t’as déjà un enfant!).

Ensuite tu accouches, ne l’oublions pas! Tu réalises quand même l’exploi physique de faire passer un machin de plus ou moins 3 kilos par où tu sais (si tu veux en savoir plus sur les joies de l’accouchement je te conseil ce lien ). Perso jusqu’au dernier moment j’ai cru que ça passerai pas. Ouiii je sais ça fait des millénaires que ça passe, mais on sait jamais…

Bref! Je pense que n’importe qui peut concevoir que ça fatigue un brin.

Ensuite pas de répits. On enchaîne direct avec des nuits entrecoupées de réveils hurlants pendant lesquels on doit se transformer en usine à lait… Et ça, ça pompe une énergie de dingue! Du coup  il suffit de pas grand chose pour te faire basculer toi et  ta pu…naise de jauge dans le rouge.

Bon… t’es pas complètement à sec. T’es juste en pleine descente d’hormones.

Si à ce moment de ta vie tu as compris, ne serait-ce qu’un instant,  comment on pouvait en arriver à étouffer son enfant avec un coussin. Alors c’est que tu n’es pas passé loin du “game over” (il paraît qu’en vrai ça s’appelle un burn out).

Personnellement j’ai l’impression que depuis que je suis maman je n’ai jamais réussi à re-remplir ma jauge entièrement. Attention! Je ne suis pas malheureuse, bien au contraire! Tous les jours m’apportent leurs lots de moments magiques avec ma fille. Mais je sais qu’il suffit désormais d’une seule nuit perturbée (si possible juste avant mes menstrues (mmh quel joli mot!)) pour que je me retrouve de nouveau sur la réserve.

Et quand ma jauge d’énergie est dans le rouge… Je ne gère plus rien. Le moindre truc me semble insurmontable et par dessus tout je me sens seule dans ma merde! Du coup qui c’est qui prend? C’est  Chéri-chéri!

 

C’est l’heure de l’engueulade mensuelle. En voici le déroulé quasi systématique :

D’abord je lui mets sur le dos ma frustration de ne pas de ne pas arriver à être cette femme-mère parfaite et glamour qui gère tout. Tu sais celle dont l’intérieur est toujours nickel avec une déco à la pointe; qui est toujours maquillée, manucurée et sapée à la perfection; celle qui ne crie pas sur ses enfants, normal il sont si bien élevés et elle a tant de patience….  La garce!

Ensuite je lui reproche de ne pas m’aider, alors que je ne le lui ai pas demandé et qu’en vrai j’en veux même pas de son aide… Normal puisque je veux être “la garce” citée précédemment et que donc je veux tout gérer seule.   C’est à croire qu’inconsciament j’ai besoin de bien le pourrir pour avoir le sentiment de ne pas être la seule à être nulle.

Et enfin je m’excuse et j’essaye de lui expliquer mon état d’esprit du moment avec des schémas ou par de chouettes  métaphores avec  des jauges et tout et tout.

Tu me diras peut être que c’est un peu bizarre, de se foutre sur la tronche avec une telle régularité. Oui et Non. Nous avons besoin de cette soupape de décompression, de ce moment, difficile soit, mais où nous pouvons nous dire ce qui ne va pas et aller au fond des choses afin de repartir sur de bonnes bases pour un nouveau mois (de plus ou moins  28 jours… Ah les femmes!)

Et vous vous fonctionnez comment?

 

Les belles mères

     Ahhh  les belles-mères, on pourrait en dire des choses sur les mères de nos mecs…

Qui n’a jamais rêvé de lui balancer ses quatre vérités à belle-maman?

J’avoue que moi ça me brûle parfois le bout de la langue tellement je me retiens. Et pourtant, dans le fond, je l’apprécie vraiment…. Alors j’imagine les autres!

Bon… Pour celles qui n’ont pas d’enfant je vais  vous révéler un secret : L’arrivée d’un enfant change tout dans les relations avec la môman de chéri-chéri!…….OUI! Après c’est pire!…….

Faut dire qu’il y a entre nous une incompatibilité de fait.

D’un côté il y a nous, qui essayons difficilement de nous y retrouver dans ce tout nouveau rôle de mère moderne, active, femme etc.

     Et de l’autre côté il y a elle, qui est déjà passée par là et qui veut gentiment nous faire partager son expérience d’il y a 30 ans.

Eh oui… parce que, grâce à nous, elle revie ses années de jeunes maman, qu’elle a bien souvent mystifiées (à sa décharge c’était il y a longtemps) genre : ” avec moi, les enfants n’étaient jamais malades”, “ils mangeaient de tout”, “ils étaient propres à 6 mois!” etc. Et comme elle ne veut que ton bien et celui de son ton rejeton, elle te donne des petits conseils. Sauf que nous… On en veut pas de ses conseils!

On a déjà une mère pour ça, et une seule mère ça suffit amplement!

D’autant qu’avec belle-maman c’est pas pareil. Notre mère ça fait un paquet d’années qu’on la pratique, elle nous connaît, sait comment nous parler sans nous froisser, et si elle nous agace… Bah, c’est notre mère alors on a l’habitude.

     Mais la mère de chéri-chéri elle est nouvelle dans l’équation.  Du coup elle est maladroite, elle veut bien faire… mais ça passe pas! C’est comme ça, y a rien à faire!

Surtout qu’elle fait des réflexions en mode sous-marin genre : “Nous les garçons   ne faisaient jamais de caprices, à ça non! On s’avait se faire respecter!” Vous sentez le sous-entendu? Ou encore ” Ahh… c’est du congelé? On sait jamais trop ce qu’il y a dans ces trucs industriels…”  Tiens prends ça dans ta face! C’est pas grand chose en soi. Juste une petite pichenette discrète. Mais toi qui manque cruellement de sommeil et qui, du coup à les nerfs un tout petit peu à vifs, tu le prends comme un coup de pied dans les dents. Alors que nooooonn… En fait elle voulait juste te montrer à quelle point elle était une meilleure maman que toi…. (Bon ok, c’est pas forcément ce qu’elle pense, mais on a quand même le droit d’être de mauvaise foie parfois, non?!)

      Et c’est à se moment là  que ta langue commence à te démanger et que t’as vraiment très envie de l’envoyer paître, belle-maman.

En plus soyons honnête, on a son fils à la maison et c’est pas  toujours un cadeau… Et qui c’est qui l’a élevé celui là?… Alors shut the fuck up!

Et le pire c’est que je l’aime bien belle-maman… J’imagine même pas ce que ce serait si je pouvais pas la piffrer….

PS : en l’écrivant j’espère sincèrement qu’elle ne lira jamais ce billet.

 

Quand la science met son grain de sel, le retour…

Voilà je suis revenue de mon périple à l’hôpital couple-enfant de Grenoble. J’ai eu le temps de digérer. C’est l’heure de te raconter ma vie cher internet.

Avant de commencer je me rends compte que j’ai oublié de préciser, dans mon dernier post, que  ma première et à ce jour seule FIV a été faite à Lille, à l’hôpital Jeanne de Flandres, dans le Nooord où je résidais. Ensuite j’ai déménagé en emportant avec moi  mes meubles,  mes affaires, mon chéri et mon gros ventre de femme enceinte, direction la Savoie… A l’arrivée il ne manquait rien, à part mes sept futurs enfants, congelés (voir ce post) 

     Notre mission, si nous l’acceptons est donc de faire rapatrier nos chers glaçons à Grenoble afin de  pouvoir tenter la réintroduction de l’un d’entre eux dans son habitat naturel (une fois préalablement décongelé ça va sans dire!)

Naïvement nous avons cru que des embryons ça se transportaient comme des organes pour un don, en mode “Grey’s anatomy”… Et bien non… Nous ce sera en mode “Bidochon” avec notre glacière sous le bras au pays de bièèèrre! Attention, hein! On aime le Nord et on y a encore plein d’amis qu’on aura plaisir à aller voir. Mais soyons honnête  c’est quand même moins sympa que de “discuter” (nom de code pour faire l’amour) au chaud dans son lit.

Ce qui est moins sympa aussi c’est de devoir repasser par la case opération car un vilain fibrome est venu s’installer dans le fond de mon utérus (en plus d’un kyste de la taille d’une clémentine). Ensuite il faudra reprendre les piquouzes, les prises de sang les échographies intrusives, les coups de téléphone entre 13h30 et 15h30 et enfin la réintroduction finale si la décongélation se passe bien.

Bref, c’est pas grand chose tout ça, mais avec une enfant de moins de 2 ans et quand on est à plus d’une heure de route de  l’hôpital où on peut “Fiver” (faire une FIV) c’est de l’organisation. Et donc c’est “une charge mentale” de plus (j’adore cette expression) et quand on est maman on s’en coltine suffisamment des “charges mentales”, pas besoin d’en rajouter.

Voilà… à bientôt pour de nouvelles aventures fivesque (relative à la FIV – ndlr)

Le jour où je suis devenue Véronique Courjault

Véronique Courjault … Ce nom ne te dit rien? Mais siiiii… l’affaire des bébés congelés.

Bah voilà moi aussi j’en ai des bébés au freezer!  Bon je sais c’est une blague de mauvais goût mais moi elle me fait rire.

Je t’ai déjà parlé de ma première FIV qui a donné lieu à la plus parfaite des créatures, j’ai nommé ma fille, Bébou. Mais ce que je ne t’ai pas dit, en revanche, c’est que  cette FIV n’a pas crée  uniquement l’embryon de “pépinette” (c’était son petit nom intra-utérin). J’ai eu la chance de produire une  fournée de  7  autres embryons qui ont été cryoconservés, c’est à dire congelés mais très très froid.

Maintenant que l’homme et moi on veut un autre enfant il suffit de choisir un de ces enfants esquimaux, de le mettre un coup au micro-onde et hop direction l’utérus pour y passer 9 mois au chaud.

Oui mais voilà quand tu fais une FIV on t’explique bien que le gentil monsieur du laboratoire il choisi le plus beau de tous tes embryons pour te l’implanter.

Alors ça veut dire quoi si tu en as produit plusieurs?

Bah je m’en vais te le dire! Ca fait qu’il reste les moins beaux, les secondes mains.

OUI! je sais! c’est idiot comme raisonnement.

Mais bon, imaginons un instant que tu avais deux embryons ex aequo, celui qui reste a un handicape de taille… il a quand même été congelé!

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Du coup en m’en allant à mon rendez-vous à l’hôpital couple-enfant de Grenoble je ne peux m’empêcher d’y penser….

C’est donc l’heure de l’auto-persuasion :

” Ca va marcher, ça va marcher, ça va marcher!”  “tout ira bien, tout ira bien, tout ira bien”  On y croit! YES!”

Quand la science met son grain de sel

Aujourd’hui est un grand jour! j’ai  rendez-vous à l’hôpital. Je ne vais pas me faire refaire les seins, non. Je vais me faire faire un bébé, enfin… pas tout à fait, pas tout de suite, en faite c’est compliqué mais bon…

Reprenons!

Aujourd’hui j’ai décidé de parler d’un sujet délicat : la PMA (Procréation Médicalement Assistée). Bah oui parfois  la nature est mal faite alors on a besoin d’un petit coup de pouce pour  faire un enfant, parfois même on a carrément besoin d’être assisté. Comme moi. TADAAM!

Aujourd’hui j’ai décidé de te raconter la vie de mon utérus.

Alors voilà:

Tout à commencé  il y a 4 ans lorsqu’on m’a décelé un kyste chelou aux ovaires lors d’un examen de routine.  S’en suis alors une série d’examens sympathiques comportant échographies (mais pas celles mignonnes où ça se passe “sur” ton ventre… celles qui sont passées par là comprendront), IRM (avec injection massive de gel dans ton cul… “mais détendez-vous madame!” “Je vous assure que je fais ce que je peux….”), palpations, doigtés etc.  Le verdict tombe  sous la forme d’une lettre reçue un matin. Je l’ouvre. Je fond en larme. “Endométriose de stade IV, diagnostique d’infertilité sévère” qu’ils disent.

Dire que j’ai la boule au ventre, à ce moment là, serait un doux euphémisme. Ce que j’ai, en fait, c’est une peur indescriptible, irrationnelle, poignante, paralysante.

D’autant que comme toutes femmes équilibrées mais mal inspirées, mon premier réflexe est d’aller faire un tour sur “doctissimo & cie” voir ce qui se dit sur cette drôle de maladie. “Misère!! Je vais mourir!!” – Note à moi-même ne plus se renseigner sur internet, c’est  jamais rassurant.

D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours voulu être mère. J’ai ça en moi. Ce désire, cette appel physique de la maternité.  Alors quand on m’annonce que je suis stérile (oui je sais on dit pas “stérile” on dit “infertile”, mais sur le moment c’est “bonnet blanc et blanc bonnet”) mon monde s’écroule.

Il va d’abord falloir que je me fasse opérer  parce qu’en gros mes ovaires ressemblent à des choux-fleurs.  Chouette!  Et, après, si je veux des enfants il faudra que je passe par la case FIV. Ni une ni deux je file sur l’internet pour me renseigner….

Oui je sais on avait dit “Doctissimo, c’est fini, et dire que c’était…” c’était une connerie!  Bah oui, ceux pour qui tout marche comme sur des roulettes ne vont pas s’épancher sur internet. Du coup on a vite l’impression que la PMA c’est la mort. Mais genre la vraie mort! de ton couple, de ton vagin, de ta féminité, de ta santé physique et mentale… bref… Autant te dire, l’internet, que j’ai beaucoup chialé  devant mon PC.

Je ne sais pas pourquoi (enfin si je sais, mais on ne va pas s’étendre ici sur mon insécurité personnelle, enfin pas tout de suite…) mais s’est installée sinueusement dans mon petit cerveau l’idée saugrenue que Chéri-chéri pouvait me quitter pour ça. Quelle idiote!

– “Et toi tu me quitterais si j’étais stérile” qu’il m’a dit.

“Bah… non, comment tu peux penser ça?!” j’ai répondu.

– “Toi tu le penses bien pour moi…”

– “euuhhh”

– “Alors le débat est clos! Si on arrive pas à avoir d’enfant, on adoptera et on sera parents quand même, tous les deux. Parce que je t’aime toi, et que ta capacité à engendrer ou non un mioche ne fait pas parti de l’équation!”.

Ouai il est comme ça mon mec! Et c’est pour ça que je l’aime! la (très) grande majorité du temps.

Bon, du  coup ça allait mieux. Alors allons-y gaîment! Go FIV!

Alors la FIV c’est quoi?  C’est quand on te prélève tes ovules directement dans tes  ovaires à l’aide d’une trèèès longue seringue (à la suite d’un traitement à base d’un cocktail d’hormones injectées dans ton gras de fesses) et qu’on les mets (tes ovules) en contact avec le sperme de ton chéri (récupéré à la suite d’une pougnette dans un tube). Le tout se passe dans une petite boîte en laboratoire et, quand et si le tout a bien fonctionné, on te remet les petites cellules prometteuses ainsi créées directement dans ton utérus.

C’est vrai que c’est pas des moments sympa et qu’on aurait préféré niquer comme tout le monde pour pouvoir se reproduire, mais bon… C’était pas possible du coup on a décidé de prendre tout ça “joyeusement” avec le plus de recule possible.

Le soir de l’implantation, encouragés par  l’équipe de laboratoire, nous sommes même allés fêter ça, en amoureux, dans notre petit resto préféré, autour d’un verre de champagne. Parce que comme on dit : “aucune grande histoire n’a commencé autour d’un verre d’eau”. Et 9 mois et 5 jours de sobriété plus tard, Bébou entrait dans nos vies.

Bon je vous laisse j’ai rendez-vous!

A bientôt pour de nouvelles aventures…

Les pantalons tailles basses

J’ai déjà parlé dans un précédent poste des difficultés que je rencontre pour trouver des pantalons qui m’aillent (ici). Aujourd’hui j’aimerai parler des pantalons tailles basses.

Avant toutes choses j’aimerai savoir : c’est quoi le concept? Dès que tu te baisses on voit tout ton cul!  Et autant dire que quand on est maman on se baisse en permanance (“viens là que je te mouche”, “ramasse tes jouets, non? Bon, je t’aide”, “tu es sûre que ta balle a roulée sous le canapé?” etc.). Alors quand on porte un pantalon taille basse c’est open-raie pour tout le monde. A croire que les fabriquants de jeans ont fait un pacte avec les plombiers.

Bref je rêve au retour du taille haute dans les magasins et au jour ou je comprendrais quelque chose à la classification des jeans et de leurs tailles.

Si tu as envie d’en lire plus sur le sujet rdv ici

faire les soldes avec Bébou

Ce matin, je ne travaillais pas et j’ai eu la bonne idée d’aller faire les soldes avec ma fille afin de lui acheter moult vêtements.. Bah oui, les enfants ça grandit mais pas les vêtements. Donc il faut régulièrement refaire le plein, alors autant le faire quand les vêtements sont à moitié prix.

Je suis donc partie, la fleur au fusil, direction la zone commerciale et plus particulièrement de “la Hall aux vêtements” (vous comprendrez cette précision plus tard…).  Un lundi matin il n’y aurait personne, c’était le bon plan.  Dès le parking je me suis rendue compte de mon erreur. Il pleuvait, la poussette était récalcitrante et Lucie était extrêmement en forme….  Tu vois le truc! C’est là que j’ai réalisé que ce n’était peut être pas un aussi bon plan que ça.

Le 5 premières minutes tout va bien. Bébou est dans sa poussette elle regarde le rayon, ça l’amuse. On souffle. On se dit qu’on gère et qu’on a bien fait de venir. Mais attention c’est une feinte! Il ne faut surtout pas y croire. Parce qu’à la minute où tu t’arrêtes pour fouiller un peu sur un portant la bougresse commence à s’impatienter : “Avance maman!  Avance! Moi veux aller vite!”. Et ça, ça arrive toujours au moment où tu te débats avec une étiquette sur un portant conçu pour des gens beaucoup plus grands que toi et que tu n’arrives pas à s’avoir si c’est du 3 ou du 5 ans, cette saloperie de tee-shirt! “Attend 5 minutes chérie, j’arrive”. Mais “chérie” elle n’a pas envie d’attendre. Elle ce qu’elle veut c’est jouer, explorer, etc. Clairement elle se fiche royalement de “ce-tee-shirt-qui-lui-ira-si-bien-l’été-prochain”. On tente le subterfuge du “j’avance-et-je-recule-la-poussette” qui marche assez bien dans les premiers mois de l’enfant, mais à presque 23 mois, Lucie, on ne la lui fait plus. Elle n’est pas née de la dernière pluie!  “Avance maman!  Avance! Moi veux aller vite!”

Bon. On fini par changer de rayon. Le tee-shirt en plus c’était du 5 ans et on voulait du 3 ans, raté. La pépette, dans sa poussette, commence à trouver le temps long. Elle remue, essaye de se retourner (oui mais on a été  maligne, on l’a attachée, héhé!), demande si elle peux “descend’ maman”. On refuse, bien entendu, on sait bien ce qui c’est passé la dernière fois. La honte qu’on s’est tapé en courant après elle dans le magasin est encore cuisante.

Vient alors la technique du deal.  On essaye de transformer tous les objets à notre disposition en jouets merveilleux : les clefs, un stylo et un ticket de caisse, des cartes de fidélité, un sac à main rempli de papiers de soie etc. Et ça marche, pendant un temps, à condition de renouveler la cam’ régulièrement.

Tout va plutôt bien jusqu’au passage en cabine. Elle veut descendre de la poussette. On accepte. Après tout, on est dans une cabine (y a un miroir, c’est cool les miroirs, ça va l’occuper), on ne voit pas trop ce qui pourrait mal tourner. Erreur! Les rideaux de la cabine sont beaucoup plus amusants que le miroir! Tant qu’on essaye des pulls tout va bien. Mais le caché/coucou avec le rideau c’est un peu moins sympa au moment où on essaye un pantalon et où tous les gens présents peuvent admirer notre cellulite (je parle pour moi bien sûr)…

D’ailleurs j’en profite pour passer un petit coup de gueule aux chaînes de prêt-à-porter : “Vous avez jamais vu une femme avec des fesses ou quoi?!  Nan parce que moi si mes hanches rentrent dans le futal alors on peut être sûre que j’ai la taille si béante qu’on peut y voir ma raie du cul! Merci bien! Bon ceci étant dit revenons à nos moutons  : les enfants dans les magasins. J’en étais où? Ah ouii..  Lucie avait donc épuisé tous les jeux dont je disposais et s’était  lancée dans une partie de cache-cache avec le rideau de la cabine.

C’est à ce moment là qu’on craque, on accepte de faire des choses qu’on s’était interdit; genre la laisser déambuler dans les rayons, tourner le tourniquet à bijoux, jouer avec le téléphone portable (même si on sait qu’après elle supprime des applis, appelle des  connaissances à qui on avait pas vraiment envie de parler etc.). On sait bien que ce n’est pas une bonne idée, au fond, mais on a plus de ressource. Elle a déjà joué avec tout ce qui était autorisé  dans le sac à main. Il est temps de passer à la caisse et tant pis si on a pas tout vu. Faudra revenir pendant qu’elle est à la  crèche parce que vraiment   faire les magasins avec un enfant en bas âge relève de l’expédition

Dans la voiture garée à côté de la mienne une maman avait eu la même idée navrante…. Elle est sortie  en même temps que moi, j’ai bien vu sur son visage qu’elle aussi se sentait comme après la traversée du pôle Nord à byciclette…

lahalle