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2 mois de fatigue

Voilà tout est dit.

Je rentre dans mon deuxième (à non… troisième^^) mois de grossesse et je suis fatiguéee…

Tu vois le genre?

Je n’avais pas vécu ça pour Bébou. En même temps faut dire que c’était l’été, j’étais en vacances et j’en fichais pas une. Dans ces conditions, forcément je n’étais pas trop fatiguée…

Mais là avec le boulot, ma fille (ah ooui c’est vrai j’avais pas d’enfant la première fois, génie de la déduction quand tu nous tiens!), les travaux de la maison et la gestion du quotidien, je suis plus-que-fatiguée. Je crois que je pourrais dormir mille ans. En mode belle-au-bois-dormant mais sans le baiser du prince aux perversions cheloues. [T’as déjà remarqué que les princes des contes c’était tous un peu des violeurs? A embrasser des filles sans défenses sans leur consentement quand elles dorment (et encore je te parle pas de celui qui embrasse une fille qu’il croit décédée: Paye ton halène de mort!).]

Bref. Tout ça pour dire que je suis HS.

Si je m’écoutais j’arrêterai même de bosser, tiens! Faut dire que c’est un peu la misère au boulot et que l’ambiance avec la direction a tendance à me démotiver sévère. Mais bon, soyons honnête s’arrêter à même pas 3 mois de grossesse c’est peut-être un brin too much.

Arf… Comme ils sont longs ces premiers mois! Je lis de partout que la deuxième grossesse on en profite plus, qu’on savoure… Bah moi je voudrais déjà que ce soit fini que le bébé ait 6 mois et puis c’est tout! #Teamimpatiente

Je me demande sérieusement comment je vais tenir 6 mois supplémentaires à ce rythme. Oui, ouii… Je sais, qu’après on a un regain d’énergie… Enfin, j’espère! Parce qu’à ce train là je vais finir par ressembler à une vieille serpillière trop essorée.

Bon voilà c’était mon article geignarde du soir… Il est 21h je m’en vais dormir comme une mamie (encore que la mienne de 91 ans me semble bien plus vaillante…).

Rassure-moi, dis-moi que je ne suis pas la seule dans ce cas, et que celui-ci n’est pas aussi désespéré que ça.

Bon allez… On mets un coup d’anti-cernes, on sourit et c’est reparti mon kiki!

2 mois de fatigue

Il y a des jours comme ça…

Il y a des jours comme ça où tout roule. On se sent super maman (avec une cape et tout). On vit une symbiose parfaite avec le petit bout d’humain qui squatte chez nous depuis maintenant 2 ans presque et demi (ça compte le demi). C’est parfait, c’est le bonheur, c’est… éphémère!

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…Dommage! Fallait pas croire que ça durerait toujours (tu t’es cru chez les bisounours ou quoi?!).

Car il y a des jours comme ça où tout s’écroule. On se sent la plus merdique des mamans (adieu la cape!). Un rien nous fatigue, nous énerve. On atteint difficilement le degré zéro de la patience. On rêve d’une île déserte… Loin, loiiin de toute personne de moins de 18 ans. Loin du ménage, des courses, de la bouffe à préparer, de cet enfant qui tempête et que rien ne semble apaiser. Dans ces moments là on a bien du mal à se rappeler les instants de grâces où tout semblait nous réussir. On a bien du mal à se remémorer le dernier fou-rire dans le bain, le câlin du matin qui dure un peu plus longtemps que d’habitude, la tendresse de sa fille quand elle nous soigne un “bobo-pour-de-faux” en caressant notre bras délicatement, le “i luve yu” chuchoté fièrement au creux de l’oreille…

Dans ces cas là il faut se rappeler que nous ne sommes pas des machines. Que nous avons le droit d’avoir nos faiblesses, nos coups de mous, nos “moins-bien”. Que ce n’est pas grave. Que l’on fera mieux demain.

On est pas parfaite, c’est vrai (mais rappelle-toi que la mère parfaite est une connasse…et une mytho!). On fait de notre mieux, mais parfois, c’est vrai, il y a des jours “sans”. Sans quoi? Bah sans niak, sans envie, sans diplomatie. On a le droit d’être fatiguée, crevée, éreintée, lassée. Ca ne nous empêche pas, au fond, d’être une super maman!

SUPER-crevée.png

Si tu veux voir le super site de Mathou clic sur l’image

PS: Flutain que c’est dur le retour des vacances! Si ça ne tenait qu’à moi j’y retournerai direct!

Bon… Trêve de plaisanteries. Ca t’arrive aussi à toi d’être dans le creux de la vague ou y a que moi (et dans ce cas là je t’assure que je me poserai sérieusement des questions!)?

 

Je vais bien ne t’en fais pas

Salut l’internet,

En fait je ne sais pas vraiment comment commencer ce post, mais j’ai besoin de raconter mes états d’âme. De t’écrire comme si je m’écrivais à moi-même. Pour essayer de comprendre. Pour essayer de me comprendre.

Comme tu le sais peut-être je me suis fait opérer il y a quelques jours. Rien de grave. Une petite cœlioscopie/ hystéroscopie comme il y en a des milliers de pratiquées chaque jour partout en France. Tout s’est bien passé. Il ne reste presque rien de ce passage sur le billard. Juste 3 petits points bien ficelés qui cicatrisent comme il faut…

Hier tout semblait aller pour le mieux. Je devais reprendre le travail. J’y étais préparé. Il le fallait.

Et pourtant aujourd’hui je suis allée voir mon médecin pour être « prolongée ». Et pun…naise rien qu’en écrivant ces mots je me sens mal. Je ne devrais pas. J’ai été opérée il y a moins de deux semaines. J’ai encore mal. Je ne me sens pas de rester debout toute la journée devant 30 élèves turbulents. J’ai besoin de plus de temps. Point à la ligne.

Alors pourquoi est-ce que j’ai ce sentiment d’illégitimité ? Pourquoi je me sens coupable ? Et puis de quoi d’ailleurs ? Merde ! Je culpabilise même de culpabiliser. Mais il est où le problème ?! Je suis la première à dire aux autres qu’ils ne doivent pas s’en vouloir de ne pas être toujours au top, d’avoir leurs failles, mais quand il s’agit de moi je change de discours ? Pourquoi ?

Je crois que je subis les relents d’une caricature trop souvent entendue sur les profs (tu saiiis, ses feignants qui profitent du système) et que j’ai fini par faire mienne, malgré moi.

Quand que je me suis reconvertie dans l’enseignement (bah oui, avant je bossais dans le dessin animé = Grand écart professionnel) je me suis jurée, à moi-même que je ne deviendrais jamais ce prof blasé, partisan du moindre effort, enchaînant arrêt maladie, sur arrêt maladie (mais miraculeusement sauvé à la veille des vacances)… Une bien « belle » image, non ? Car oui ce n’est que ça, une image, fictive, qui ne reflète en rien la réalité des personnes que j’ai pu croiser depuis que je travaille dans l’enseignement.

Et pourtant cette image m’a marquée au fer rouge. Qui n’a jamais entendu cette phrase : « ah ouii, mais vous les profs… ». Rayer la mention inutile :

  • Vous êtes toujours en vacances
  • Vous ne travaillez jamais (ouai 18 heurs par semaine… laissez-moi rire !)
  • Vous êtes toujours en grèves
  • Vous vous plaignez tout le temps
  • Vous êtes toujours en arrêt maladie
  • Etc. etc.

Même les gens de mon entourage. Ceux qui me connaissaient avant, qui savent que je ne suis pas come ça, m’ont tenu ces discours. J’ai dû me justifier. Prouver pas A+B que je mérite mon salaire et que je ne tire pas au flanc (loin de là).

Mais voilà. Aujourd’hui la prof a fait renouveler son arrêt maladie.

Alors aujourd’hui la prof elle aimerait crier au monde qu’elle emmerde ceux que ça dérange… Alors qu’au plus profond d’elle-même elle s’en veut de laisser ses élèves, ses cours, ses collègues, ses réunions, ses plannings… Elle s’en veut de ne pas être d’attaque, s’en veut d’être faible, s’en veut de s’en vouloir et d’avoir à écrire ce billet pour se justifier, alors qu’elle n’a pas à le faire.

 

 

 

 

Dans ta jauge!

     Pour expliquer ma fatigue et mon comportement “légèrement” soupe au lait à Chéri-chéri j’ai récemment imaginé une métaphore qu’il pourrait comprendre.

Bon….  Imagine une jauge en toi, comme dans un jeu vidéo (le jeu vidéo, ça parle à chéri-chéri). Ça y est tu la vois? Cette  jauge c’est ton énergie, ta vie, ta puissance, ta santé mentale, tout ça à la fois.  Quand il t’arrive une merde, tu perds des points de vie. Plus l’emmerdement est conséquent plus la jauge baisse. Je ne parle même pas de gros pépins. La vie de tous les jours est  pleine de petites contrariétés. Pour te recharger en énergie vitale il faut engranger des petits plaisirs (genre manger un carré de chocolat, sentir le soleil chauffer sa peau, recevoir un mot doux, un câlin etc.), mais surtout, SURTOUT! Il faut dormiir!

En générale les choses s’équilibrent plutôt pas mal et la jauge reste dans le vert. Sauf que, quand tu as un enfant tu pars avec déficit de points. Pourquoi?

Bahh d’abord parce que tu viens de passer 9 mois en mode  baleine. Du coup ça fait un certain temps que tu as du mal à  dormir. Parce que,  quand tu es allongée sur le dos, ton ventre t’écrase, va essayer de respirer avec l’équivalent d’un pack de lait sur le bide! Lorsque tu es   sur le côté, c’est pas mieux, ton ventre tombe et t’as peur qu’il se décroche. Et dormir    sur le ventre c’est même pas la peine d’y penser….   Du coup, c’est juste un tout petit peu dur de te reposer vraiment (et j’imagine même pas ce que c’est quand t’as déjà un enfant!).

Ensuite tu accouches, ne l’oublions pas! Tu réalises quand même l’exploi physique de faire passer un machin de plus ou moins 3 kilos par où tu sais (si tu veux en savoir plus sur les joies de l’accouchement je te conseil ce lien ). Perso jusqu’au dernier moment j’ai cru que ça passerai pas. Ouiii je sais ça fait des millénaires que ça passe, mais on sait jamais…

Bref! Je pense que n’importe qui peut concevoir que ça fatigue un brin.

Ensuite pas de répits. On enchaîne direct avec des nuits entrecoupées de réveils hurlants pendant lesquels on doit se transformer en usine à lait… Et ça, ça pompe une énergie de dingue! Du coup  il suffit de pas grand chose pour te faire basculer toi et  ta pu…naise de jauge dans le rouge.

Bon… t’es pas complètement à sec. T’es juste en pleine descente d’hormones.

Si à ce moment de ta vie tu as compris, ne serait-ce qu’un instant,  comment on pouvait en arriver à étouffer son enfant avec un coussin. Alors c’est que tu n’es pas passé loin du “game over” (il paraît qu’en vrai ça s’appelle un burn out).

Personnellement j’ai l’impression que depuis que je suis maman je n’ai jamais réussi à re-remplir ma jauge entièrement. Attention! Je ne suis pas malheureuse, bien au contraire! Tous les jours m’apportent leurs lots de moments magiques avec ma fille. Mais je sais qu’il suffit désormais d’une seule nuit perturbée (si possible juste avant mes menstrues (mmh quel joli mot!)) pour que je me retrouve de nouveau sur la réserve.

Et quand ma jauge d’énergie est dans le rouge… Je ne gère plus rien. Le moindre truc me semble insurmontable et par dessus tout je me sens seule dans ma merde! Du coup qui c’est qui prend? C’est  Chéri-chéri!

 

C’est l’heure de l’engueulade mensuelle. En voici le déroulé quasi systématique :

D’abord je lui mets sur le dos ma frustration de ne pas de ne pas arriver à être cette femme-mère parfaite et glamour qui gère tout. Tu sais celle dont l’intérieur est toujours nickel avec une déco à la pointe; qui est toujours maquillée, manucurée et sapée à la perfection; celle qui ne crie pas sur ses enfants, normal il sont si bien élevés et elle a tant de patience….  La garce!

Ensuite je lui reproche de ne pas m’aider, alors que je ne le lui ai pas demandé et qu’en vrai j’en veux même pas de son aide… Normal puisque je veux être “la garce” citée précédemment et que donc je veux tout gérer seule.   C’est à croire qu’inconsciament j’ai besoin de bien le pourrir pour avoir le sentiment de ne pas être la seule à être nulle.

Et enfin je m’excuse et j’essaye de lui expliquer mon état d’esprit du moment avec des schémas ou par de chouettes  métaphores avec  des jauges et tout et tout.

Tu me diras peut être que c’est un peu bizarre, de se foutre sur la tronche avec une telle régularité. Oui et Non. Nous avons besoin de cette soupape de décompression, de ce moment, difficile soit, mais où nous pouvons nous dire ce qui ne va pas et aller au fond des choses afin de repartir sur de bonnes bases pour un nouveau mois (de plus ou moins  28 jours… Ah les femmes!)

Et vous vous fonctionnez comment?