T’auras pas de médaille
J’ai pas envie de bosser. Voilà, c’est dit.
Moi qui me suis toujours targuée d’aimer mon travail, me voilà qui traîne des deux pieds pour y aller.
Moi qui ai crié à tord et à travers que je ne serais jamais cette prof qui tire au flanc, me voilà qui rêve d’être arrêtée.
J’ai un peu honte en ce moment, mais le constat est là. J’veux pas y aller et chaque journée me semble comme une épreuve à traverser.
Peut-être est-ce dû à cette nouvelle grossesse. Je l’espère… Sinon cela voudrait dire que j’ai perdu la flamme. Ce feu sacré qui me fait aller de projet en projet avec le désir de toujours mieux faire.
Peut-être est-ce dû au manque de considération de mon métier. Je suis prof, vous le saviez? Peut être que j’en ai tout simplement assez de m’escrimer à bosser sans retour. Faut dire que je demande à être inspectée depuis 3 ans et que j’ai appris, récemment, que je ne le serais probablement jamais (ça coûte trop cher il paraît). Ca vous fait pas flipper, vous, le fait que les profs de vos enfants n’auront plus aucune entité qualifiée pour vérifier leur méthodes pédagogiques? Moi si.
Mais peut-être est-ce dû tout simplement au fait que j’ouvre les yeux sur la réalité de mon métier. Grande naïve que je suis… J’ai toujours cru que je devais enseigner ma passion aux élèves, alors que tout ce qu’on me demande c’est de les baby-sitter.
Tu trouves que je suis pessimiste. Oui, peut-être.
C’est peut-être dû au fait que je viens de passer une journée à batailler seule, mon manteau sur le dos tant il fait froid, à répéter 107 fois la même consigne qui ne sera pas appliquée par la moitié de la classe. Une journée à me battre dans une salle informatique avec 30 élèves et 20 ordis qui ne fonctionnent pas.
Oui je reviens tout juste de vacances mais j’ai la tête prête à exploser et mon ventre me pèse plus lourd qu’un semi-remorque. J’étais là aujourd’hui, à me concentrer sur mes élèves, alors que j’aimerai me renfermer sur moi et ce bébé à naître.
Ce bébé à qui je n’arrive pas à laisser de la place dans mon quotidien.
Il est grand temps que je me recentre sur moi. Sur elles. Sur nous.
Oh zut ça me rend triste de lire tout ça 🙁 . Alors pour commencer je pense vraiment que ta grossesse n’est pas étrangère à ton état, les hormones jouent beaucoup sur le moral ! Après j’imagine tout juste la difficulté du métier de prof… c’est en tout cas pour ça que je n’ai jamais voulu le faire, parce que ça me semblait trop difficile pour moi. Mais je peux te dire aussi, si ça peut te remotiver, que c’est un des métiers que j’admire le plus au monde parce que sincèrement mes profs ont changé ma vie et m’ont ouvert des portes dont je ne connaissais même pas l’existence ! Peut être que tu as aussi une élève comme ça, même si ce n’est qu’une ?
Oui, je sais bien que la grossesse doit y être pour quelque-chose, le froid et l’hiver aussi. Je sais aussi que si je fais la différence ne serait-ce que pour un élève (et j’ose espérer que c’est déjà le cas) j’aurais réussi ma mission… Mais parfois je me laisse aller à la lassitude. J’espère sincèrement que ça ne durera pas et que je vais reprendre du poil de la bête, mais je crois que j’avais besoin de m’apitoyer (un peu) sur mon sort. Merci pour tes encouragements ma belle, ça me fait du bien.
Bonjour, je ne participe pas souvent à des discussions, mais là j’ai eu envie. J’ai une nièce qui fait le même métier que vous et elle me dit les mêmes choses. J’ai même posté votre message sur facebook car je trouve que c’est grave. Dans tous les métiers nous avons besoin d’avoir des guides, des relais, des regards extérieurs pour savoir si l’on va dans la bonne direction. Il faut des moyens corrects pour faire bouger et avancer les choses et il y a des décisions à prendre. Alors en cette année d’élection au lieu de faire de la communication qu’ils nous proposent des programmes simples, réalistes mais vrais. Qu’ils se demandent ce que veulent les Français pour vivre normalement, correctement, pour pouvoir élever nos enfants tout simplement ? Oui sans doute votre grossesse y est pour quelque chose mais pas que et vous faîtes bien de pousser un coup de gueule. Rien n’est plus désagréable que d’avoir l’impression de ne pas être soutenu dans son travail. Je vous soutiens pleinement car être professeur à notre époque n’est certainement pas simple. Alors courage, et prenez un peu de recul ça fait du bien. Bonne grossesse. Dominique
Merci de votre soutien, ça fait chaud au cœur de se sentir soutenu.
Ouhhhh bah ma caille !!! Bon je pense aussi que les hormones y sont pour quelque chose.. et c’est une période où on a envie de se recentrer sur soi c’est bien normal… tu fais un des plus beaux métier du monde et aussi un des plus dur clairement.. je suis sûre que tu es une super prof ! Et si vraiment c’est dur fait toi arrêter un peu…. bisous
Merci Mama Délire! Ca me fait du bien de t’entendre. J’espère que tu vas bien dans cette sale période hivernale où on restera bien (tous je crois) sous la couette!
Ma poulette, j’ai ressenti exactement la même chose pour ma deuxième grossesse. Je n’avais plus aucune envie de travailler. Entre les arrêts par ci par là, tout était décousu. J’étais démotivée et n’aspirais qu’à une chose: rester à la maison, profiter de cette grossesse qui m’échappait.
Autant te dire que quand ma gynéco a proposé de m’arrêter définitivement au sixième mois, parce que j’avais des contractions, j’ai été soulagée.
Zéro mauvaise conscience. Il y a des choses plus importantes que d’autres. T’auras pas de médaille! Exactement ce que je pensais.
Fais-toi arrêter, dis que tu es épuisée, que tu as quelques contractions.
Je t’embrasse.
Ah tu me rassures ma Pruno! Je vais essayer de tenir jusqu’au vacances de Février et après… Advienne que pourra! Je te bécotte! Faut vraiment qu’on se refasse un week-end comme la dernière fois. Mathilde
Oui, c’est la grossesse c’est sûr. Et puis le froid, qui a envie de sortir de chez soi franchement ? Et cette période de l’année qui est toujours hyper compliquée quand on est prof…
Bref, ça va revenir. Allez courage !!!
Merci pour ton soutien Aileza. C’est vrai que personne n’a envie de bosser en cette période et la grossesse n’arrange rien… vivement le printemps !
C’est très touchant ce que tu as écris… !
J’espère que ça ira mieux très bientôt. Je te souhaite plein de courage avec tes élèves et que du bonheur avec ta grossesse.
Merci miss! Je crois qu’il va falloir que je m’écoute et que je me calme un peu… Mes élèves survivront sans moi…
Ooh ! Je suis toute chafouin de lire ton article aujourd’hui …. Je te comprends… Je pense que la grossesse n’est pas étrangère à ton moral, la saison aussi…
J’ai été arrêtée tôt dans la grossesse et honnêtement, je n’ai pas fait grand effort pour retourner au travail (bouh, c’est pas bien…). J’apprécie de pouvoir profiter de cette grossesse, de préparer la venue de ce petit (même si là en ce moment, on ne sait pas trop comment on va faire…) !
Le métier de prof n’est pas un boulot facile, la reconnaissance est faible et pourtant la tâche est ardue ! Tu as mon admiration (comme tous les profs).
Alors si tu sens que tu en as besoin, que ton ras le bol est trop grand : n’hésite pas !!!
J’avoue que j’ai du mal à demander de l’aide, même au médecin… il va falloir que j’apprenne, je crois, parce que là, même mon corps me dit de me calmer, mais comme c’est dur de savoir s’écouter parfois!
Retour de vacances de Noël + fatigue de grossesse + froid et manque de luminosité… je sais pas si beaucoup de gens aiment leur boulot en ce moment 😉 Quand le soleil reviendra, quand le bébé sera pondu et que tu auras fait une bonne grosse pause, je suis sûre que la flamme (et non la flemme comme j’allais écrire) reviendra 🙂 En attendant courage !
J’espère de tout cœur que tu as raison! Une pause un mars ( ou un bébé ) et sa repart !
Je ne suis pas prof mais pour en avoir des échos le métier de prof est de plus en plus dur… courage!
C’est vrai qu’il y a des moments difficiles mais le plus dur c’est le manque de moyens et de soutiens qui est décourageant…
Bonjour Mathilde,
Je découvre ton chouette blog à travers cet article sur Hellocoton.
Je suis dans la même situation : prof, 2e bébé attendu pour avril et la reprise est dure dure… j’ai l’impression que chaque journée est insurmontable et que l’énergie manque. Il faut dire que c’est un travail prenant et physique.
N’hésite pas à en parler au médecin qui te suit.
Je t’embrasse et te souhaite le meilleur pour cette année!
Prends soin de toi et des tiens avant tout pour avoir le plaisir de retrouver tes élèves
Merci à toi et bienvenue sur mon petit blog tout neuf ! Ça me rassure de voir que je ne suis pas toute seule dans ce cas. Courage à toi ! Bécots ! Mathilde
J’ai des amies instit dans des zones difficiles et profs et je comprends totalement que tu aies du mal en ce moment. C’est parfois un métier bien décourageant où tu ne dois guère te sentir soutenu par ton ministère et les pouvoirs publics…
Je ne sais pas quand est ta DPA mais j’espère que la quille est pour bientôt.
PS : moi aussi en ce moment aller bosser me fait chier mais d’une force !!!
C’est vrai que prof est un métier difficile. Confortable mais difficile. Courage à toi en cette période de ras-le-bol… Et vivement le printemps !
Bonsoir,
J’ai ressenti la même chose pour mon second (il y a un an et demi) et mon troisième (arrivé avant les fêtes). De plus je suis prof’ contractuelle donc je te comprends d’autant plus que j’essaie de garder la flamme mais quand tu n’es QUE la remplaçante … enfin bref, fait de la place à ce bébé, et vois le congé maternité comme une pause salutaire. Personnellement je vais en profiter pour refaire mon bureau et mes cours, tout en profitant de mes enfants et de mon mari.
Je te peux que te dire : courage, la flamme est là, juste un peu fatigué. Et avec les élections, cela ne va pas s’arranger donc prend le temps de la ressourcer auprès des tiens 🙂
Comme tu le dis la flamme est juste là, pas loin, juste un peu essoufflée. Je suis sûre que le congé maternité me fera le plus grand bien ! Courage à toi la vie de contractuelle n’est pas facile ! Je suis passée par là…
J’espère que c’est un simple passage et que tu vas arriver à prendre du temps pour toi. Des profs passionnés, c’est ce qu’il manque en effet! Et je suis certaine, avec tout ce que tu dis, que tu es une excellente prof et il est juste normal d’avoir parfois envie de tout envoyer valser.
Plein de belles choses pour la suite de ta grossesse.
A très bientôt
J’espère vraiment que c’est seulement dû à la conjoncture hiver + grossesse + fatigue et que ça va revenir avec la rentrée prochaine. En tous cas merci pour ton commentaire qui fait chaud au cœur !
coucou ma belle, un gros ras le bol mais qui est tout à fait compréhensible !
C’est assez ironique car moi je ne rêve que d’une chose c’est d’entrer dans le monde du professorat. J’ai tout plaqué et je me consacre à la préparation pour passer le concours dans quelques semaines maintenant.
Je te comprends, tes questions, tes réflexions…le manque de matériel, cette sensation de n’avoir aucun retour…MAIS, toutes ces interrogations sont la marque de ton intérêt pour ton métier et tes élèves ! Tant de professeurs devrait se poser ces questions !!! Malgré tout, tu crois encore au système éducatif, là où beaucoup ont déjà abandonné !
Même c’est seulement la moitié ou quelques élèves, c’est déjà bien ! tu devrais davantage, c’est bien le signe que tu fais ton métier pour les bonnes raisons…
En tout cas, je t ‘admire et t’envoie beaucoup de courage !
Profites de ta famille qui est l’essentiel et fais ce que tu peux avec ce que tu as même si tu voudrais en faire davantage, le système a ses limites…malheureusement !
bisous ma belle
Merci beaucoup pour ton message qui m’encourage à préserver et j’espère que tu réussiras à décrocher le fameux concours. On a grand besoin de profs jeunes et motivés !
Comme je compatis… pourtant c’est un métier qui me faisait avant rêver. Courage
C’est peut-être un des plus beaux métiers (comme tout ceux où on est au service des autres) mais c’est aussi un métier sinistré ( comme beaucoup de métiers du service public)…
Je suis professeur de français et j’ai moi-même souvent, en ce moment, une forme de manque de motivation, surtout liée aux conditions d’exercice de plus en plus complexes, aux paperasses, aux réformes inutiles et aggravantes qui enlève toute forme de transmission à notre métier…
Et puis, j’aspire aussi à écrire, à vivre de ma plume et à avoir un bébé. Tout ça me fait me recentrer sur autre chose même si je me plie en quatre pour mes élèves. Trop, sûrement. Je prendrai de toute façon un 80% a quand je serai maman, sinon, je n’y arriverai pas… Courage à vous, à tous.
Nous avons un travail que nous avons choisi… après, en effet, la reconversion est parfois difficile. J’y ai déjà pensé mais jamais trouvé vers quoi aller.
Pensez à votre bébé.
Pour moi c’est déjà une reconversion, puisque je travaillais dans le dessin animé avant d’être prof. J’aime ce métier et je l’ai choisi, mais, comme tu le dis, je me sens plombée par les conditions matérielles et la lourdeur administrative… Le 80% j’y pense mais la possibilité de la perte de salaire me retient encore…
Bonjour,
Je découvre votre blog et tombe sur ce post: juste pour info à 80% la perte de salaire n’est pas énorme car compenser par 2 choses:
80% payé 85,7%
+ le complément Prepare versé par la CAF: 145€
De plus cette période à temps partiel de droit pour enfant de – de 3 ans compte comme un temps plein pour les années de retraite.
Alors (si je peux me permettre!) ne vous privez pas de cette possibilité de souffler un peu.
Bon fin de grossesse.
Ah… Je ne savais pas… Dommage que la période pour les demandes de 80% soit déjà passées…
Oh bah dis donc c’est un bien triste billet ! Il m’est arrivé de ressentir tout ça aussi. Et ça m’arrive encore, même sans etre enceinte…!
La réalité du boulot de prof est bien loin d’être celle qu’on imagine. Je te soutiens à 2000% ma belle. Je te souhaite tout plein de courage. Ça ira mieux, tu verras…
Merci ma Lilie ! Je sais que ce n’est pas “exceptionnel” de ne pas vouloir bosser, surtout en hiver, j’espère que l’envie reviendra bientôt !
Bonjour, ton témoignage me touche. Je suis moi même par une grosse période difficile au travail qui m’a amené à un arrêt de travail de 3 mois. Chose improbable pour la bosseuse que je suis. Je l’ai vécu comme un échec. Ce travail, je le voulais et je n’ai pas réussi à l’aimer. Durant ces 3 mois, j’ai appris quelque chose que je partage avec toi à travers une citation :
« Il y a les échecs qui induisent une insistance de la volonté, et ceux qui en permettent le relâchement ; les échecs qui nous donnent la force de persévérer dans la même voie, et ceux qui nous donnent l’élan pour en changer. » Charles Pépin
Aujourd’hui je retourne dans ce même travail, toutefois, il y a une différence. Je sais qu’il n’est pas fait pour moi et prépare ma sortie, je cherche ma voie, à mon rythme… J’ai la conviction que je suis sur le bon chemin.
Je te souhaite de trouver ce qui te convient.
Merci pour cette citation que je ne connaissais pas. Je te souhaite de réussir à trouver un travail qui te plaira et t’épanouir.
Ben alors courage la jeunesse! Il y a très longtemps je me souviens que enceinte j’étais capable de pleurer 5h sans arrêter pour avoir louper une mayonnaise. C’est les hormones! Avec l’hiver et le stress du boulot, pas de panique ça ira mieux demain.
Ceci dit tu as bien raison de t’apitoyer sur ton sort . Personne ne peut le faire aussi bien que toi et ça fait du bien.
Gros bisous
Merci Tata Do! C’est vrai que les hormones et l’hiver ne font pas de cadeaux. Bisous
Courage mathilde ! Je crois que c’est normal d’avoir des moments où l’on en a marre, envie de changer et envie de reprendre pieds dans sa vie à soi assez égoïstement pour mieux repartir ! Je suis certaine que la grossesse n’y est pas pour rien : on a forcément envie de besoin de temps pour soi et pour sa famille !
Tu retrouveras la flamme, j’en suis certaine !
Oui ça fait peur ce système éducatif ou l’on n’inspecte plus les profs ! Oui ça inquiète l’état qui se désintéressé de l’avenir de nos enfants ! Je crois que c’est à nous d’essayer que les choses changent chacun a son niveau ! Plein de couragr mathilde.
Merci ma Marionnette! Je te fais pleins de bisous. A vite! (PS: toi aussi, prends soin de toi et cocoon-toi!^^)
Oh, tu dois juste avoir envie de cocooning <3
J'adorais mon boulot, mais pour ma 2ème et 3ème grossesse, je n'avais qu'une envie : que mon gynéco me mette en arrêt.
Bon, je n'y suis jamais retournée après ma 3ème grossesse, mais c'est parce que l'entreprise a déposé le bilan pendant mon congé maternité. Sinon je pense que j'y serai encore.
Oui tu as raison. J’ai très envie de cocooner tranquille au chaud, enroulé dans un plaide en vou-vou… C’est grave docteur?^^
Lecteur occasionnel du Huffington post (et aussi prof en collège et lycée depuis 15 ans) je voulais te dire, Mathilde, qu’il n’y a rien d’anormal à ressentir cela, au contraire de très nombreux profs ont (ou vont un jour) été dans ta situation, moi y compris… et oui on est pas des machines tout de même 😉
Plus sérieusement, je voulais te dire que c’est tout à fait normal. On pense souvent (à tord et notamment quand on est jeune prof) que notre conviction et notre ardeur à la tâche suffiront pour faire avancer tous les élèves et que l’administration va nous soutenir dans cette tâche ô combien épuisante, complexe, mais parfois passionnante et très valorisante (juste “parfois” car ce n’est pas tous les jours et ça c’est important de ne pas l’oublier !).
Ce travail a comme particularité, comme tous les métiers à forte vocation humaine de demander une forte disponibilité psychologique et nerveuse. Pour avoir déjà eu à m’interroger sérieusement sur mon métier et été même jusqu’à l’arrêter pour faire autre chose puis finalement y revenir, je crois pouvoir te dire que l’enseignement a la particularité de cumuler ces deux demandes d’investissement parfois difficiles à assumer, notamment quand on est en plein hiver, fatigué et que dans notre vie personnelle, un besoin de place se fait sentir 😉
Je crois comprendre, notamment du fait de ta reconversion qu’enseigner est pour toi un choix personnel et professionnel mûrement réfléchi et que tu assumes à 100% ; tu aimerais donc qu’il soit une réussite en tous points de vue. Tu t’attends logiquement à ce que l’institution te respecte et respecte aussi son “discours officiel” (une école qui éduque tous les enfants sans distinction, avec des professeurs formés et accompagnés tout au long de leur carrière… etc) mais voilà, tu es en train de te rendre compte que ce n’est hélas pas le cas… d’ailleurs, je pense qu’il n’existe pas de société où tout va bien. Il faut quand même dire que l’Education Nationale fait partie des championnes dans le manque de considération, d’accompagnement de ses personnels et la perte énorme des ressources humaines qu’elle a potentiellement, du fait notamment des voltes-faces de sa bureaucratie et des réformes jamais vraiment mises en œuvre ni évaluées !
Pour ton bien comme celui des élèves, n’en tiens pas trop rigueur, du moins garde le dans un coin de ta tête mais fais en sorte que cela ne prenne pas une place trop importante, concentre toi plutôt sur chaque “petite” réussite et continue ton chemin du mieux que tu peux. Ne t’en veux pas si des jours tu n’es pas au top, qui l’est tout le temps ? L’accepter (et le comprendre) est peut-être aussi important au niveau de ta relation pédagogique et de ta compréhension des élèves.
Bonne route dans le monde de l’éducation, tu y as toute ta place si tu sais évoluer, te former et te poser les bonnes questions !
Aussi, par rapport aux inspecteurs et à la vérification des “bonnes méthodes” d’enseignement, cela peut dépendre de la personne mais l’expérience te montrera qu’il ne faut pas en attendre grand chose, ce n’est souvent hélas qu’un contrôle assez formel très partiel, parfois infantilisant et bien loin d’un réel accompagnement. D’ailleurs, que crois tu qu’il arrive à un collègue qui n’applique pas les bonnes méthodes et qui se fait mal noter ? Je me permets de te donner mon expérience : soit il déprime car il est vraiment en difficulté (l’inspecteur souvent ne l’aide pas du tout, voire l’enfonce) ou bien il en a rien à cirer… le problème c’est que dans 99% des cas, il garde son poste et continue sans aide, comme si de rien n’était.
Merci beaucoup pour ton message. Je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas là. Je crois que j’ai (j’avais?) juste un petit coup de mou. J’espère que tout ça reviendra avec la rentrée prochaine.