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Crèche ou nounou… That is THE question

Il y a quelques jours ma cop’ Lau a été confrontée à un dileme de ouf.

Je vous explique : Elle avait trouvé une nounou, qui, ma foi, lui semblait tout à fait compétente, quand soudain, une semaine avant le début de l’adaptation de sa fille, la crèche de son entreprise l’appelle. Elle a une place. Sa fille peut commencer dans une semaine….

Ahhh enfer et désorganisation! Confrontée à ce choix cornélien elle est allée chercher conseil auprès de tata Mathilde.

Bon… Je vous préviens de suite, je suis tout sauf impartiale. Ma mère est directrice de crèche et ma fille passe 4 jours par semaine en crèche.

Mais, dans un soucis de clarté je vais essayer de faire le point sur les avantages et les inconvénients de chaque mode de garde.

  • Le prix : c’est la nounou qui gagne. Souvent avec les aides le prix est plus interressant chez une assistante maternelle. Sauf en cas de crèche d’entreprise (moi je suis prof… et comment dire… rummh rumhh)
  • La flexibilité : c’est encore la nounou qui gagne, certaines AM veulent bien garder ton mioche jusqu’à 20h ou plus et même exceptionnellement le week-end. A la crèche c’est 7h30 – 18h30 et si tu dépasses l’horaire légale c’est la gendarmerie qui garde ton enfant! sympa!

Bon… Alors ils sont où les avantages des crèches ?

  • Une crèche n’est jamais malade
  • Tu n’es pas l’employeur de la crèche. Adieu donc les galères administratives (fiches, de payes, congés, assédic, prud’hommes et autres réjouissances)
  • En crèche les personnels sont mieux formés et ils sont plusieurs (ce qui te rassure quand même sur ce qui se passe quand tu n’es pas là). Attention je ne dit pas que les nounous sont nulles et mal formées, je dis juste qu’on peut mal tomber…
  • La crèche prépare ton enfant à vivre en collectivité. Il sera moins choqué à l’arrivée en maternelle.
  • En crèche il y a des tas d’activités avec des intervenants extérieurs (éveil musical, sorties, spectacles, motricité, etc.) en tous cas y a ça dans ma crèche municipale.
  • Ton enfant ne prendra jamais sa crèche pour sa maman. Exit donc le “vient voir maman, chéri!” “non! Nounou!”. (Bah ouai, c’est pas beau de penser ça… mais fuck!)

Voilà voilà! Je ne sais pas si j’ai fait le tour mais bon… faut que j’aille chercher Pucette à la che-crè.

Et toi l’internet, t’en pense quoi? Crèche ou Nounou?

L’épopée des findus

Coucou mon petit internet préféré !

Aujourd’hui j’ai décidé de te raconter une odyssée. Aujourd’hui j’ai décidé de te raconter mon aventure embryonnesque.

Il y a quelque jours l’homme et moi avons entrepris d’aller chercher nos enfants-pas-nés que nous avions eu la bonne idée de laisser en garde prolongée à Lille (je vous en parlais récemment ici). Tout ça dans le but de mettre en route un autre z’enfant… Bah oui on doit être maso, kiffer ne pas dormir, changer des couches, suinter du lait etc.

Sauf que dans mon cas faire un bébé c’est pas tout à fait aussi facile que pour la majorité des gens (à savoir faire l’amour tranquilou et attendre que ça vienne. ndlr). Non! Pour moi faire un enfant ça signifie aller-retour à l’hôpital, piqûres, dédales administratifs et incertitudes…

Et encore ! J’ai eu de la chance ! Bon ok pas complètement sinon j’aurais employé la méthode de fabrication traditionnelle que j’évoque plus haut (et qui me semble être bien plus fun). Mais disons que, dans mon malheur, j’ai eu vachement de pot. Il suffit d’aller faire un tour sur les blogs et les forums parlant de PMA pour s’en rendre compte.

Quand on m’a diagnostiqué mon infertilité sévère et pas sympa (due à mon endométriose… la pioute!) j’ai mis à peine deux ans à fabriquer Pucette… et ses 7 frères et sœurs congelés au stade de 4 petites cellules (il paraît qu’on a fait une belle cohorte… la classe non ?).

On aurait pu croire que, pour la deuxième fois, ça aurait été plus facile… on aurait aussi pu croire au père Noël. Mais non. C’est pas plus simple… Bien au contraire ! D’abord parce qu’il faut aller chercher nos petit findus (nos poissons pas nés congelés. merci Sam pour le jeu de mot^^).

Et c’est ce que je vais vous raconter aujourd’hui (désolé pour la looongue introduction)

Alors voilà. Quand on veut récupérer ses embryons il faut aller les chercher. C’est pas comme quand on a besoin d’un rein… là, on t’envoie pas le récupérer à Bab-el-Oued. Bon… soit, me diras –tu, c’est normal. On veut un enfant, on peut quand même se bouger un peu et se payer un aller-retour à l’autre bout de la France… oui. Mais il faut aussi se transformer en agent de liaison entre l’hôpital qui a les embryons et celui qui les accueille… Ca donne à peu près ça :

« Allo Lille, vous avez eu l’autorisation de Grenoble ? ah non ? Bon bah je les appelle alors ? »

« Allo Grenoble, vous n’avez pas envoyé l’autorisation à Lille. Ahhh il manque un papier. Il faut que j’appelle Lille ? euh… OK ? »

« Allo Lille ? … »

Bref c’est long, c’est chiant.

Mais c’est pas tout. Il faut aussi organiser le voyage en tenant compte de certains facteurs.

  •     L’enfant préexistant, déjà,  qui, à 2 ans, n’est pas encore capable de se garder toute seule (nan mais j’vous jure, on est pas aidé !) et faire 2 jours de voiture avec Poupinette… hors de question ! C’est déjà assez stressant comme ça. Heureusement Malou est là et vient de Paris pour garder Pipounette. Merci Mamaaan (je t’aime !)

 

  •     Les impératifs  des hôpitaux qui ont la bonne idée d’avoir une amplitude horaire de moins de 8h… Oui mais Grenoble-Lille y a 8h de trajet… Aïe ! Problème ! Et ceux de la glacière qui n’a que 48h d’autonomie… ouille ! Ca se complique !

 

  •      Il faut aussi organiser le voyage, où dormir ? Chez les copains, pas chez les copains ? Ce sera à l’hôtel. Autant transformer ces deux jours de voyage forcé en week-end en amoureux. On ira donc aussi dans notre petit resto Lillois (Au goût du jour. je vous le conseille vivement). Celui où nous avions mangé le jour de l’implantation de notre premier bébé FIV. J’ai nommé Bébou. Je ne suis pas superstitieuse mais j’aime penser que ça nous a porté chance !

Bon une fois que le programme est enfin organisé, tout est prêt, y a plus qu’à.

Le jour J, il est 6h45. On entre dans la voiture. Je mets la clef dans le contact. Rien. Plus de batteries. Panique !

Heureusement  20 minutes plus tard le dépanneur-sauveur arrive. On peut partir. Nous n’aurons même pas de retard. Le reste de notre loooong road trip se déroule sans encombre ouf.

Au final nous avons décidé de ne retenir que le positif de ce voyage. Un super resto avec une nuit en amoureux sans réveil à 3h du mat’ et une route extra silencieuse malgré 7 enfants à l’arrière de la Scénic (qui l’eu cru!).

Je profite d’ailleurs de ce post pour lancer un gros BIG UP à l’unité Amandine de l’hôpital Jeanne de Flandre à Lille… Merci de votre gentillesse, de votre écoute. Merci, merci merci !

Maintenant y a plus qu’à faire le grand ménage de printemps à l’intérieur de mon utérus (opération prévue le 2 mars) et qu’à décongeler tout ça dans l’espoir que l’un d’entre eux soit assez fou fort pour s’accrocher et venir grossir les rangs de notre petite famille.

La suite au prochain numéro.

2 ans déjà

Salut l’internet!

Aujourd’hui c’est les 2 ans de ma Lucie… déjà!

Aujourd’hui je voulais lui préparer un gâteau d’anniv’ pour qu’elle puisse “sfouffler” (elle a léger sffeveux sur la langue) ses bougies avec les copains de la che-crè. Mais la crèche de Pépinette refuse les gâteaux faits maison (Bah oui on sait jamais, on pourrait essayer d’empoisonner nos propres enfants)… Du coup pour les anniversaires c’est Savanes, Brownies industriels et compagnie.

Chouette! Ca vend du rêve non?

La directrice a dû sentir mon désarroi – était-ce la larmichette qui titillait le coin mon l’œil, mon air de Droopy ou mes arguments irréfutables? – toujours est-il qu’on m’a autorisé à décorer mon gâteau made in Lidl… Du coup… Je me suis lâchée. J’ai craqué… Mea culpa…

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Vive la pâte à sucre et les smarties!

La berceuse qui tue!

Nannn! Elle tue pas pour de vrai. Il faut vraiment tout te dire, petit internet. C’est une expression pour dire qu’elle déchire… euh… elle est top quoi!

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Pourquoi je l’aime (que je l’aime, que je l’aimeuuuh) :

  1. Il y a 3 choix auditifs (sans bruit, avec bruits de mer, avec musique)
  2. La musique zen ressemble à une musique de spa (c’est toujours mieux que la lettre à Elise ou les 4 saisons!)
  3. On peu régler le volume (et ça c’est merveilleux et ça évite les agressions nocturnes à ton tympan)
  4. Elle projette des vagues au plafond (ça détend un max)
  5. Mais si tu as le mal de mer elle peut être fixe
  6. Tout se règle avec trois boutons et une molette discrète
  7. C’est tout doux mi peluche mi berceuse
  8. Elle est pas trop gourmande en pile (à cause des leds tout ça, tout ça)
  9. Elle est jolie
  10. Elle est nomade

J’ai quand même trouvé 10 raisons de l’aimer… le seul hic : 44,95€ chez Nature & Découverte ici. C’est pas donné!

Je vous conseil donc de faire comme moi : faites le vous offrir!

PS : Je précise que ce post n’est pas sponsorisé, même si on dirait. C’est juste l’amour qui parle. Je me suis endormie tant de fois avec cette berceuse

les copines et le co-parenting… What?

Aujourd’hui c’est mercredi, aujourd’hui c’est copine et co-parenting.

Le co-parenting kesako?

Le co-parenting c’est quand deux personnes qui ne sont pas en couple élèvent un enfant. wikipédia quand tu nous tiens!

Alors voilà…Je vais vous livrer la recette du co-parenting à la Mathilde (Merci tata mathiiilde!… De rien)

J’ai un enfant (Lucilou d’amour la pipelette)

Laëtitia a un enfant (Raphaëlou-chou le casse-cou)

Laëtitia et moi ne sommes pas en couple, non.

Lucilou d’amour a un papa (le bien nommé Chéri-chéri sur ce blog).

Raphaëlou-chou a un papa.

Mais parfois les papas, bah… ils sont pas là (parce qu’ils travaillent, parce qu’ils font du tir à l’arc ou je ne sais quoi d’autre… c’est pas le propos.)

Et parfois c’est pas facile-facile de gérer un loulou toute seule.

Et parfois on a pas envie de se galérer et de jouer au loto et aux gommettes et à la dînette et à la poupée et de lire le même livre pour la 200ème fois.. et.. bref, des fois, on a envie que son mioche il joue tout seul. Mais lui, le “va jouer tout seul” ça dure 5 minutes à tout pèter…

Alooors…. Si il vous arrive de vous retrouver dans cette situation, ouvrez bien vos oreilles car j’ai la solution. Elle se base sur un constat personnel : c’est plus facile de garder deux enfants à deux qu’un seul enfant toute seule… Tadamm (merci docteur Mathilde)!

Alors le principe est simple : le mercredi on se retrouve autour d’une tasse de thé et d’un petit goûter, on papote (enfin on essaye parce que même à deux le “va jouer tout seul” ça dure pas cent ans) et pendant ce temps là on laisse l’autoproclamée team “Kiki-Hasfaël” nous bordèller la baraque pépouse.

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Et Put…stule ça fait du bien!!

Et vous vous co-parentez?

 

 

Tiens voilà du sein!

Aujourd’hui attention on va parler nichon et succion. Aujourd’hui j’ose te parler de l’allaitement.

allaitement

Avant de commencer je vais tout de suite mettre les choses au clair. Je ne suis ni pro-allaitement ni contre. En faite je rejette tout extrémisme sur le sujet. Je pense que chaque femme doit faire son choix en son âme et conscience en fonction de qui elle est, de sa situation, de ses envies, etc.
Donc quoi que vous ayez choisi : respect! Bon soyons honnête, j’ai quand même du mal avec l’idée que l’on puisse allaiter son enfant jusqu’à 4 ans et plus… Mais bon.. si y en a qui kiffe tant mieux (et tant pis si le gamin doit passer le reste de sa vie en psychanalyse après… oups! j’avais dit respect!)
Maintenant je vais vous parler de mon expérience. J’ai allaité ma fille à mon corps défendant jusqu’à ses 3 mois et ma reprise du boulot. Après c’était vraiment trop dur (en plus je n’avais plus de lait), il fallait s’arrêter.
Je peux le dire : n’ai pas aimé allaiter. Pourquoi l’ai-je fais du coup? me direz-vous. J’ai donné mon sein à ma fille à cause d’une possible allergie à la protéine du lait de vache (finalement elle n’est même pas intolérante, la chamelle!) et qu’il y avait de gros risque qu’elle développe un PU…rée d’eczéma, comme sa mère (pour l’instant elle semble avoir hérité de la couenne de son paternel… tant mieux pour elle!).
Alooors qu’est ce que je n’ai pas aimé dans l’allaitement? Euh… presque tout en fait (j’entends déjà la Leche League me conspuer… bouuuuhhhh)
Donc faisons une liste :
1- Ça fait mal! Ouiii je sais il y a certaines connasses femmes à qui ça procure du plaisir. Vu mon vécu j’ai tendance à me dire qu’elles doivent avoir un penchant pour le masochisme… Mais gardons l’esprit ouvert. On est pas toutes faites pareil et c’est peut être moi qui suis chochotte. Personnellement à chaque tété j’avais l’impression qu’on me mettait le sein dans une pince crocodile. Et, entre chacune de ses tortures moyenâgeuses, ça continu de piquer dès que tu as une montée de lait. Et si en plus tu oubli d’alterner sein gauche et sein droit (et je t’assure qu’avec la fatigue du premier mois ça arrive souvent), gare aux engorgements… Aïe!
2- Tiens les montées de laits, justement, parlons-en! L’idée c’est que, dès que ton enfant pleure, ton corps se met en mode lactation… Super! Voilà tes nichons qui se transforment en fontaine! Ce qui est merveilleux c’est que ça marche aussi avec les enfants des autres. Genre t’es au supermarché, un mioche fait une colère dans le rayon d’à côté et tes seins se mettent à couler… Chouette! Heureusement, t’es une fille organisée et t’as mis des coussinets d’allaitement (en gros c’est des serviettes hygiéniques pour sein, chic!). Mais tes zboubs ne s’arrêtent pas là pour t’emmerder, non… ils coulent aussi quand tu es excitée… et souvent, à ce moment là t’es en tenue d’Eve et donc, des coussinets d’allaitement, y en a pas. Tu le vois le glamour là?!
3- Le lait ça pue! Bah oui, et ça personne ne te le dit! Bon, en fait ça pue pas tout le temps, ça dépend juste de ce que tu manges. Et moi j’avoue qu’après la grossesse j’étais en manque de fromage et de charcuterie… Du coup mon lait sentait le Beaufort! Pas glop.
4- Tu peux pas prendre l’apéro. Ca fait déjà 9 mois que t’es sobre et là t’as même pas le droit à une petite coupe de champ’ pour fêter ça. Dur!
5- Tu n’a absolument aucune idée de la quantité qu’avale ton rejeton. Du coup, si il pleure après, tu te demande toujours si tu produisais assez à manger
6- Tu es obligée d’être tout le temps avec ton bébé, au cas où il aurait faim. Ce qui fait que la nuit c’est pour qui? C’est pour bibi! Et on me pourra me dire ce qu’on veut quand tu nichonnes c’est impossible de réellement déléguer. Alors quand ta fille est une goulue comme la mienne et qu’elle réclame la bouffe toutes les deux heures, t’as franchement l’impression d’être devenue une station service 24/24.
7- Ce qui m’emmène à la fatiiigue! Produire du lait ça te pompe une énergie de dingue!
Bon ça y est je crois que j’ai fais le tour des trucs vraiment pourris. Je parle toujours en mon nom, hein! Je sais que certaines femmes ne voient pas du tout les choses comme moi, et tant mieux. Il faut de tout pour faire un monde, n’est ce pas!
Maintenant passons aux points positifs de l’allaitement :
1- C’est gratos! Vu le prix de certains laits (surtout les laits spéciaux) c’est pas rien comme avantage!
2- C’est toujours prêt et à bonne température. Du coup tu peux aller partout sans avoir l’impression de partir en rando pour 1 semaine. Bon… C’est pas toujours évident de donner le sein partout et en tous lieux. Tout dépend de ton degré de puditude (si si ça se dit) et de ta dextérité. Il y a deux jours j’ai vu une meuf donner le sein dans un magasin de bricolage tout en marchant et en regardant des clefs à molettes. Chapeau M’dame! Je crois d’ailleurs que c’est ça qui m’a donné envie de vous parler d’allaitement sur le blog.
3- Ça fait maigrir plus vite. Sauf si comme moi tu te gaves d’Ovomaltine et de bière sans alcool pour faire monter le lait. J’ai pris 4 kg en 3 mois. Bon… si je suis tout à fait honnête avec moi (et avec vous) c’est peut être aussi la faute à la charcut’ et au Beaufort.
4- C’est l’aliment le plus adapté à ton enfant, y a pas à tortiller du cul. C’est sûr! Après… quand tu donnes du lait en poudre à ton môme tu l’empoisonnes pas non plus, faut pas pousser.
5- On a un lien privilégié avec son enfant… En vrai il a son nez dans tes aisselles. Oui mais c’est l’odeur de sa môman donc ça passe.
Voilà voilà! Tout ça pour dire qu’alors que je ne suis pas sûr de recommencer l’allaitement si par bonheur la FIV2-le-retour veut bien fonctionner (je ne suis pas sûre non plus de ne pas le refaire, au moins un peu, à cause de l’équité avec louloutte première, tu vois?!).

Dans ta jauge!

     Pour expliquer ma fatigue et mon comportement “légèrement” soupe au lait à Chéri-chéri j’ai récemment imaginé une métaphore qu’il pourrait comprendre.

Bon….  Imagine une jauge en toi, comme dans un jeu vidéo (le jeu vidéo, ça parle à chéri-chéri). Ça y est tu la vois? Cette  jauge c’est ton énergie, ta vie, ta puissance, ta santé mentale, tout ça à la fois.  Quand il t’arrive une merde, tu perds des points de vie. Plus l’emmerdement est conséquent plus la jauge baisse. Je ne parle même pas de gros pépins. La vie de tous les jours est  pleine de petites contrariétés. Pour te recharger en énergie vitale il faut engranger des petits plaisirs (genre manger un carré de chocolat, sentir le soleil chauffer sa peau, recevoir un mot doux, un câlin etc.), mais surtout, SURTOUT! Il faut dormiir!

En générale les choses s’équilibrent plutôt pas mal et la jauge reste dans le vert. Sauf que, quand tu as un enfant tu pars avec déficit de points. Pourquoi?

Bahh d’abord parce que tu viens de passer 9 mois en mode  baleine. Du coup ça fait un certain temps que tu as du mal à  dormir. Parce que,  quand tu es allongée sur le dos, ton ventre t’écrase, va essayer de respirer avec l’équivalent d’un pack de lait sur le bide! Lorsque tu es   sur le côté, c’est pas mieux, ton ventre tombe et t’as peur qu’il se décroche. Et dormir    sur le ventre c’est même pas la peine d’y penser….   Du coup, c’est juste un tout petit peu dur de te reposer vraiment (et j’imagine même pas ce que c’est quand t’as déjà un enfant!).

Ensuite tu accouches, ne l’oublions pas! Tu réalises quand même l’exploi physique de faire passer un machin de plus ou moins 3 kilos par où tu sais (si tu veux en savoir plus sur les joies de l’accouchement je te conseil ce lien ). Perso jusqu’au dernier moment j’ai cru que ça passerai pas. Ouiii je sais ça fait des millénaires que ça passe, mais on sait jamais…

Bref! Je pense que n’importe qui peut concevoir que ça fatigue un brin.

Ensuite pas de répits. On enchaîne direct avec des nuits entrecoupées de réveils hurlants pendant lesquels on doit se transformer en usine à lait… Et ça, ça pompe une énergie de dingue! Du coup  il suffit de pas grand chose pour te faire basculer toi et  ta pu…naise de jauge dans le rouge.

Bon… t’es pas complètement à sec. T’es juste en pleine descente d’hormones.

Si à ce moment de ta vie tu as compris, ne serait-ce qu’un instant,  comment on pouvait en arriver à étouffer son enfant avec un coussin. Alors c’est que tu n’es pas passé loin du “game over” (il paraît qu’en vrai ça s’appelle un burn out).

Personnellement j’ai l’impression que depuis que je suis maman je n’ai jamais réussi à re-remplir ma jauge entièrement. Attention! Je ne suis pas malheureuse, bien au contraire! Tous les jours m’apportent leurs lots de moments magiques avec ma fille. Mais je sais qu’il suffit désormais d’une seule nuit perturbée (si possible juste avant mes menstrues (mmh quel joli mot!)) pour que je me retrouve de nouveau sur la réserve.

Et quand ma jauge d’énergie est dans le rouge… Je ne gère plus rien. Le moindre truc me semble insurmontable et par dessus tout je me sens seule dans ma merde! Du coup qui c’est qui prend? C’est  Chéri-chéri!

 

C’est l’heure de l’engueulade mensuelle. En voici le déroulé quasi systématique :

D’abord je lui mets sur le dos ma frustration de ne pas de ne pas arriver à être cette femme-mère parfaite et glamour qui gère tout. Tu sais celle dont l’intérieur est toujours nickel avec une déco à la pointe; qui est toujours maquillée, manucurée et sapée à la perfection; celle qui ne crie pas sur ses enfants, normal il sont si bien élevés et elle a tant de patience….  La garce!

Ensuite je lui reproche de ne pas m’aider, alors que je ne le lui ai pas demandé et qu’en vrai j’en veux même pas de son aide… Normal puisque je veux être “la garce” citée précédemment et que donc je veux tout gérer seule.   C’est à croire qu’inconsciament j’ai besoin de bien le pourrir pour avoir le sentiment de ne pas être la seule à être nulle.

Et enfin je m’excuse et j’essaye de lui expliquer mon état d’esprit du moment avec des schémas ou par de chouettes  métaphores avec  des jauges et tout et tout.

Tu me diras peut être que c’est un peu bizarre, de se foutre sur la tronche avec une telle régularité. Oui et Non. Nous avons besoin de cette soupape de décompression, de ce moment, difficile soit, mais où nous pouvons nous dire ce qui ne va pas et aller au fond des choses afin de repartir sur de bonnes bases pour un nouveau mois (de plus ou moins  28 jours… Ah les femmes!)

Et vous vous fonctionnez comment?

 

Un peu de magie…

Depuis que j’ai eu Lucie c’est à dire il y a  22 mois  20 jours et 15 minutes  je ne rêve que d’une chose… Savoir arrêter le temps! Vous savez genre “Piper Halliwell” dans la série “Charmed”. Allez…. avoue que dans ta jeunesse toi aussi tu as suivi ce trio de soeurs sorcières. Dans ma famille on est 3 soeurs et donc forcément on était à fond! (bon c’était y a longtemps, hein!) A l’époque moi j’étais “Prue” (parce que je suis l’aînée) et je trouvais vraiment que les pouvoirs de “Piper” ne servaient à rien.

Bah j’ai changé d’avis! Je rêve maintenant quasi quotidiennement de pouvoir contrôler le “time” (comme on dit!).  Non pas que je sois nostalgique et que j’ai peur de voir grandir ma fille, non. Moi ce que je voudrais c’est mettre les autres sur pause. Arrêter le monde pour pouvoir prendre du temps pour moi,  faire ce dont j’ai envie, gérer le tâches de quotidien, faire la sieste… Bref! faire tranquil’ toutes ces choses que je rêve de faire alors que je n’en ai pas le temps.

Aucune maman ne me contredira jamais, être mère c’est putain de chronophage, et je pèse mes mots! On se retrouve très vite avec des dilemmes du genre : “Bon, j’ai 5 minutes devant moi qu’est ce que je fais : je mange, j’étend le linge,  je fais la sieste ou je prend une douche?”. Résultats le temps de ce poser la question c’est trop tard le môme se réveille et on se retrouve de nouveau à faire “gouzi-gouzi” et à chanter des chansons aux paroles surréalistes pendant deux heures. Alors que si on pouvait arrêter les horloges on pourrait tout faire!   Et oui CQFD!

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